LES ILES VIERGES

Britanniques - Américaines - Espagnoles

Les B.V.I.

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Les îles vierges sont le trait d’union entre les Grandes Antilles qui commencent réellement avec Porto Rico à l'W et l’Arc Antillais au S. Elles sont considérées comme le point de départ des Îles du Vent ou Leewards Island chez les Britanniques.

Les Vierges Britanniques font partie du Commonwealth. Encore appelées B.V.I. pour British Virgin Islands

La capitale se trouve sur Tortola : Road Town. La population répartie sur les îles principales de Tortola, Virgin Gorda, Jost Van DYKE et Anégada compte 12000 personnes qui parlent l’anglais, et plus généralement le créole.

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L’archipel compte une cinquantaine d’îles et d’îlots. Pratiquement toutes sont formées de roches volcaniques et sédimentaires. Elles présentent des reliefs accidentés. La hauteure maximale des sommets est de 543 mètres pour le pic de Tortola. Seule, Anégada est une île coralienne. En général, les îles paraissent assez pauvres en végétation. Malgré leur formation géologique qui encourage la végétation sur les îles plus au sud. Une verdure sèche de type brousaille se bat en permanence avec la suprématie des cailloux. A l’origine de la destruction de la végétation endémique se trouve la main de l’homme et l’extension démesurée des plantations. Pourtant cette même main essaie de faire reverdir les collines. Et aux abords de jolies maisons créoles, poussent des palmiers, des bouguivilliers, des « golden trompettes », des lauriers roses, et toutes sortes de variétés d’arbustes qui ne demandent qu’à prodiguer leurs couleurs éclatantes sous ce climat exceptionnellement propice à l’abondance végétale.

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Le charme des BVI se situe surtout dans la couleur et la richesse de ses eaux. La faune aquatique y est particulièrement riche. C’est la conséquence positive de la présence des corps morts. Il n’est pas utile d’emmener un équipement sophistiqué pour profiter de l’exubérance de la faune aquatique. Un simple masque et tuba suffisent, ce qu’on appelle dans les Antilles « faire du snorkeling ». Sinon, la navigation, y est aisée, c’est du vrai cabotage. Le seul point sensible est peut-être l‘approche de certains mouillages qui est rendue délicate par la présence de récifs. Mais, une bonne lecture des cartes, et l’approche lorsque le soleil est haut dans le ciel sont les garants de la sécurité de l’équipage.

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Un peu d'histoire sur ces îles...

Outre les îles peuplées de Bequia, Union, Canouan ou Carriacou, les Grenadines comptent une myriade d’îlots déserts tous plus beaux les uns que les autres. Ils se présentent souvent comme colline tapissée d’un raisiniers et de cocotiers et ourlée de plages de sable fin. Les îlots les plus secs voient proliférer des cactus et des agaves, ils forment en général un enchevêtrement d’épineux qui permet à l’île de rester inviolée. Tout autour de l’île, un récif défend ses contours de la houle et prodigue aux eaux dans lesquelles elle se baigne les couleurs-lagons tant prisées. Certains îlots présentent des curiosités liées à l’histoire mouvementée de la région. Sur celle-ci un ancien four à chaux s’écroule au rythme de l’érosion, ailleurs une cabane de pêcheurs, là un vieux moulin ou un canon rouillé… Ces configurations diverses permettent aux visiteurs de jouer les explorateurs en maillots de bain. Car il n’existe aucun risque à se balader dans les îles. Tout au plus quelques iguanes feront sensations, mais il n’existe pas ici de serpent ou de quelconque animal venimeux.

Les mouillages

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En 1493, Christophe Colomb, passe rapidement devant ces îles. En effet, il est pressé de rejoindre les 39 hommes qu’il avait laissé sur Hispaniola lors de son premier voyage. Le navigateur prend néanmoins le temps de baptiser ces petites îles peuplées d’Indiens caraïbes. Il les nomme : « Las Virgines » en souvenir du martyre de sainte Ursule massacrée par les Huns.

La colonisation de ces îles démarrera timidement, laissant ainsi du répit aux Arawaks et aux Taïnos. Des fouilles ont révélé leur présence sur l’île de Tortola et sur Saint John (côté américain). Dès, 1563 Sir John Hawkins débarque sur Virgin Gorda avec des esclaves venus d’Hispaniola. En 1568, Vue d'ensemble des BVISir Francis Drake s’illustre dans les eaux caraïbes où il donne la chasse aux galions espagnols, et ce pour le bon plaisir de sa très gracieuse Reine Elisabeth. Ses états de service ont laissés des traces… du moins sur le nom que porte le canal qui unit les îles.

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Plus tard, les pirates prendront exemple sur Drake, mais à leur propre compte cette fois. Ils construiront leur première base sur Tortola : à Soper’s Hole. Le suivant à disposer de ces île est un écossais en 1620. Lui-même sera succédé par Lord Willoughby en 1647 pour une concession de 21 ans… En fait, la première implantation réelle de colons interviendra lorsque les Hollandais bâtiront Road Town, et le premier fort de l’île. Mais cette situation ne dure pas. La couronne d’Angleterre voit d’un mauvais œil le dispersement de la présence française dans les îles du Sud : Guadeloupe, Martinique. Pour contrecarrer ce qu’elles pressentent comme une menace, les autorités britanniques vont s’appuyer sur les corsaires qui rôdent dans la région pour reprendre le contrôle de Tortola. Ainsi, un premier gouverneur, Sir William Stapleton, est nommé par sa très gracieuse majesté. Les familles qui peuplaient déjà Anguilla vont grossir les rangs de l’occupation sur Tortola et Virgin Gorda. C’est ainsi que l’hégémonie anglaise prend ses racines pour les siècles à venir…

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En 1720 un premier recensement fait apparaître une population de 1122 Blancs pour 1509 noirs dans toutes les îles vierges. L’économie repose sur l’exportation du coton et de la canne à sucre dont les Hollandais avaient rapporté le savoir-faire du Brésil. Les îles connaissent une période d’instabilité politique. En effet, deux églises s’affrontent sur le thème de l’esclavage. Les anglicans acceptant très bien ces conditions, et les méthodistes dénonçant cette pratique comme contraire à la religion. Virgin GordaEn 1722, un cyclone dévastateur sanctionne durablement l’économie des îles. Il faut attendre les années 60 pour que l’industrie du tourisme ramène la chance et le salut sur ces îles.

Aujourd’hui, les vierges britanniques briguent le modèle économique de ses voisines américaines. Elles sont dévorées par l’envie d’acquérir le pouvoir du Magic-Dollar. Le flux monétaire débarque d’ailleurs chaque jour sous la forme de plusieurs paquebots qui viennent s’amarrer sur les quais immenses de Road Town, et qui y déversent pour la journée plusieurs milliers de croisiéristes. Pourtant, il subsiste une envie sincère de protéger leur identité face à l’engouement touristique pour leurs plages et leurs belles eaux.

La chasse aux « bouilliiz » est ouverte !!!

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Le « bouilliiz » (bouée) est une espèce très prisée aux BVI. A vrai dire il déconcerte le marin venu du Sud de l’arc antillais, car entre Grenade et Saint Martin nous n’avons jamais trouvé la moindre trace de cette bêbête là. Nous n’en avions jamais entendu parlé non plus ! Pourtant, en arrivant aux BVI on comprend rapidement que la chasse aux « bouilliiz » est le passe temps préféré de la faune la plus en vogue dans les parages : les bareboats !

Alors pour chasser le « bouilliiz », encore faut-il être initié. Il ne suffit pas d’en repérer un pour l’attraper. Ce serait trop simple ! Elles sont classées par types et couleurs et gare à vous si l’on vous surprend à attraper la couleur qui ne vous concerne pas !

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Pour faire simple lorsque vous pénétrer dans le fief de ce monde marin chartérisé, vous pensez tout naturellement aller mouiller dans une des ces baies que vous avez repéré sur la carte. Hum… que l’eau est jolie… Pour le moment rien de neuf sous le soleil et tout se passe à merveille comme ailleurs. Vous vous approchez des profondeurs qui conviennent au mouillage, et c’est à ce moment précis que ça se gâte ! Le mouillage est parsemé de corps mort qui vont du blanc à l’orange (voir rouge défraîchi par le soleil), en passant par le bleu. Comme vous désirez vous trouver un petit coin pénard où mouiller l’ancre, vous refaite un petit tour, voir si vous ne pouvez vous glisser à un endroit discret comme partout ailleurs ! Ben, non… l’ancre restera à poste, et on sort la gaffe, le barreur se concentre et est tout heureux d’avoir approché le bateau à l’endroit exacte pour faciliter la tâche au « gaffeur » et attraper le corps mort du premier coup. Ouf, on y est… et c’était trop beau. Une vedette rapide jaillit droit sur nous, et le type qui la conduit nous fait de grand signe et crie un truc. On entend le mot « bouilliiz ». B.V.I. Le Cap et la Pit se regardent ahuri, l’oreille baissée comme pris sur le fait d’un grand délit. Et la Pit se promet d’écrémer le dico à la recherche de cette fameuse « bouilliiz ». Nous comprenons que nous n’avons pas pêché la bonne couleur, et que l’orange est réservé aux professionnels. Exit et changement pour une blanche. Mais entre temps, les bareboats qui ont la fâcheuse habitude de se déplacer en grappe et d’arriver en même temps ont colonisé pratiquement toutes les « bouilliz » blanches. Il nous reste un coin lointain au fond de la baie, où à travers une forêt de mâts nous distinguons un lagon qui paraît joli. Ha, dernier détail le « bouilliz » coûte 20$ la nuit. Le même prix qu’un « formule un » en France à part qu’ici, nous amenons notre toit, notre lit et la douche aussi, et… Bref, les BVI ne sont pas trop un coin à TDM qui veille à son budget.

Ceci dit avec beaucoup de sympathie. Car, nous connaissons bien cette « faune » dont nous parlons, car vous l’avez compris nous avons pendant plusieurs années pratiquer le bareboat ! Ces allusions ne sont pas une sorte de snobisme de TDM, mais il est vrai qu’ayant mis un autre cap à nos vies, le rythme en est tout différent !

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