Mail 60– écrit en avril 2007
Nombres de milles parcourus depuis le 23 juin 2004: 8910 milles
Zone de navigation : Vierges Espagnoles Culebra/Culebrita/Vieques

Le Feuilleton des Vierges
Episode n°4 et fin 
Anses tranquilles et douaniers trop cool!...

"Le véritable bonheur relève de l'esprit et se réalise pleinement au travers des deux grandes expériences humaines que sont l'amitié et la contemplation" Éthique de Nicomaque


L'INFO DU MOIS
Vous avez été nombreux à nous écrire à la suite du mail 59. Celui-ci vous informait que "le Briseur de Chaînes", un conte contemporain écrit par Nat, était publié par les Éditions du Cygne. Certains d'entre vous nous ont contactés afin de savoir comment vous procurer le livre.
Vous avez trois possibilités. Vous pouvez contacter l'éditeur directement ou vous rendre sur le site www.fnac.com et taper dans le moniteur de recherche : le briseur de chaînes. Enfin, un bon de commande à renvoyer à l'éditeur vous attend sur le site. Pour un accès direct à ces trois possibilités cliquez sur les mots soulignés.


Résumé :
Nous continuons notre route vers l'ouest et découvrons des îles au caractère singulier. Sous tutelle américaine, elles défendent pourtant farouchement leur hispanisme. À Culébra nous trouvons un havre. Quelque chose qui nous marquera pour longtemps... Une population dont le rythme de vie devrait être pris en exemple par les médecins qui luttent contre les maladies cardio-vasculaires. Un décor sans prétention, mais il recèle toutes les composantes du Paradis.

Episodes précédents :
Mail 57 : Vierges... Croyez-vous qu’elles le soient encore ?
Mail 58 : Pendant que ce pauvre lion dort, le Cap est comme un poisson dans l'eau !
Mail 59 : Au pays des mouettes gourmandes

En fin de mail vous trouverez :
La photo du mois : Poema del Pescador de Juan Griego
L'astuce du mois : Le meilleur passeport : le sourire !


Bonjour à tous,

Entre Saint Thomas qui ferme la marche des vierges américaines et Culébra qui est à l'entrée du territoire Portoricain, une longue navigation nous attend. L'une des plus longues qu'il est possible de faire au sein des Vierges, soit 25 milles ! Sur la route le bateau file au portant, sur une mer agitée, mais très maniable. Il est recommandé d'entrer à Culébra par la passe d'Ensenado Honda dans le Sud. Mais nous préférons arriver par la passe de Cayo Norte. C'est la route la plus directe en venant de Saint James. De plus cela évite un gymkhana entre les bouées de balisages qui signalent les nombreux récifs qui entourent l'île. L'entrée par Cayo Norte n'est pas balisée. Elle se présente comme une porte naturelle entre l'île de Culebrita et Cayo Norte. À l'approche, la population d'oiseaux marins augmente sensiblement. Cayo Norte est leur paradis. Des colonies de milliers de fous, de pétrels et de pélicans ont investi l'île, c'est désormais leur sanctuaire. Sur le récif de Cayo Norte un yacht Portoricain est échoué. Une entrée en matière qui nous rappelle à l'ordre!

En face, le premier mouillage s'ouvre à nous. Il n'est pas si facile d'accès qu'il y paraît ! Le soleil, déjà bas, nous masque le récif qui tapisse entièrement la partie sud-ouest de la baie. Lorsqu'on arrive entre onze heures et quatorze heures dans ce type de mouillage, l'eau parle par nuances : bleu foncé tout est clair, bleu plus clair, les fonds remontent; jaune ou brun, attention récif! Entre ces teintes extrêmes les nuances de verts, de bleus nous dictent où passer. Là, nous avons le soleil dans les yeux. La lumière espiègle reproduit des effets de miroir. D'après les cartes, nous savons qu'il faut décrire une route en forme de "S". Oui, mais ... la boucle de la lettre on la marque où? On sert les fesses... et on passe! À l'arrivée, nous récoltons les fruits de notre audace.

Nous logeons seuls au creux d'une plage en forme de croissant de lune. Le sable semble inviolé depuis des siècles tant l'endroit paraît désert. Lors de nos balades à terre, le capitaine se prend pour Robinson et il se construit la cabane idéale. Des chemins de randonnée existaient autrefois. Aujourd'hui, ils nous mènent jusqu'où ils peuvent avant de nous barrer la route par des épineux. Sur le sommet de l'île trône un phare désaffecté. Autrefois, l'armée américaine jouait à la guerre sur l'île. Des panneaux signalent que tous les obus n'ont peut-être pas encore été trouvés. L'endroit paraît si sauvage que nous croyons au canular ! À l'est de la baie, une curiosité appelée jacuzzi nous attire. L'image est évocatrice ! Un effondrement de la colline offre des étages de bains bouillonnants à la houle. Nous nous étonnons qu'un tel endroit soit si peu fréquenté. Mais, rapidement, nous comprenons pourquoi une telle plage est délaissée. Un soir, nous sommes littéralement assaillis par une horde de moustiques. Insatiables, ils semblent préférer le capitaine. Nous allumons des bougies à la citronnelle, nous nous bombardons de produit anti-moustiques. Nous retrouvons des centaines de cadavres dans le cockpit. Il nous faut nous résoudre à abandonner le paradis aux moustiques.

Dans la passe entre Culébrita et Culébra, un mouillage nous attend au pied du phare. Un chemin mal dégagé mène au sommet de la colline qui nous protège des vents dominants. Là-haut le panorama est prodigieux. Le Cap s'aventure dans le phare. Il gravit ce qui reste d'un escalier rouillé vaguement accroché à des murs friables. Là-haut, il repère un mouillage sur l'île principale de Culébra:
"Un lagon sans maisons, ni voiliers " me dit-il en redescendant!
A voir sa mine ravie, ce sera, à coup sûr, notre prochaine escale ! Autour du phare, nous découvrons les restes rouillés de l'armée américaine. Toutes ces choses qui disparaîtront au fil du temps. Mais entre-temps, elles laissent pour longtemps des traces d'infamies sur une terre qui a tant à offrir...

Au retour au bateau, nous levons l'ancre pour Baya Al Modovar, petite enclave protégée de Puerto Del Manglar. Pendant que le Capitaine suit les Points GPS indiqués sur la carte, je suis songeuse... Ces mots paraissent véhiculer du rêve... Au premier abord, il n'est pas au rendez-vous ! La passe devrait être balisée. Première recommandation dans les guides nautiques : repérer une maison blanche. Celle-ci doit se situer au cap 330... Il y a trois maisons blanches sur la colline... L'heure n'est pourtant pas aux jeux de hasard. La moindre erreur et nous nous échouons! Nous nous concentrons donc sur les autres repères signalés dans les guides. Nous nous abîmons les yeux à tenter de trouver une balise rouge à tribord et une balise verte à bâbord... Rien... À force de perspicacité, nous décelons deux piquets rouillés surmontés de rectangles de la taille de cartes à jouer. L'une est verte, l'autre est rouge... Bingo, c'est la passe ! Nous passons au bon endroit, malgré cela, il n'y a pas une marge de fond énorme !

À l'intérieur, c'est le paradis ! "Un de plus !" me direz-vous... Pourtant, nous trouvons ici, ce pour quoi nous sommes partis. Une tranquillité si vaste qu'elle emplit tout l'esprit. Une paix si réelle qu'elle paraît palpable. Une authenticité si sincère qu'on a envie de s'y arrêter. Nous sommes seuls, mais, nous ne nous sentons pas isolés. Nous vivons dans la simple contemplation du lagon. Nous logeons dans une piscine naturelle qui se finit par deux petits îlots. Nous n'imaginons plus rien de plus beau.

Les jours passent, un rythme adapté au lagon s'installe à bord. Dom lors d'une de ses baignades, découvre d'étranges "bêbêtes" qui rôdent autour de l'échelle. Je sors le dictionnaire de la faune aquatique. Et nous identifions nos compagnons, ils ne sont pas gros, mais ils font partie de la famille des requins.Dom attend qu'ils s'en aillent et il me propose une baignade... "Heu... pas là!!!"Il va donc seul explorer le récif. Je reste sur la plage arrière, guettant nos étranges compagnons de lagon. Ils reviennent et tournicotent autour de l'échelle. Je leur trouve un regard espiègle. Mue par la curiosité, je vais chercher des biscuits et je commence à nourrir les petits requins. Ils sont vifs. Je m'amuse de leurs facéties. À un moment, j'entends un drôle de bruit.
"Tiens, on dirait un capitaine pas content qui peste dans son tuba !"
Les petits requins alléchés par les biscuits nageaient maintenant frénétiquement autour des oreilles du capitaine. Ils sont de plus en plus excités et je pense qu'il vaut mieux arrêter de les appâter... Débarrassé de leur présence insistante, le capitaine remonte à bord en me faisant de gros yeux noirs!

Le lendemain matin au réveil, quelle n'est pas notre surprise, lorsque nous trouvons dans "notre" lagon une dizaine de yachts de pêche, tous accolés les uns aux autres. Ils ont recréé pendant la nuit, une marina ! Drôle d'idée ! En fait, nous sommes samedi et c'est le week-end de Pâques. Ces hôtes envahissants viennent de Porto Rico pour passer le week-end à Culébra. Ils ne sont pas bruyants. Ils pataugent à longueur de journée, un verre de ??? à la main. Certains d'entre eux sillonnent le récif à pied en quête de lambis. Le soir venu, d'autres bateaux viennent s'abriter dans le lagon. On croyait pourtant afficher complet. Pour le coup ces derniers venus grignotent le reste de notre vue sur l'horizon. Malgré le monde, pas un bruit. Dans la noirceur de la nuit, nous entendons comme un souffle autour du bateau. Nous comprenons ! Un dauphin aura suivi les pêcheurs. Il rôde autour des bateaux. Compagnie magique ! Il restera toute la nuit à veiller les bateaux.

Au lever, nous cherchons notre ami. Il a repris sa liberté emmenant les petits requins à sa suite... Les bateaux portoricains suivent le mouvement vers le large. En quelques heures nous sommes à nouveau seuls. Pendant la semaine, nous explorons notre nouvel environnement. Lors d'un petit tour sur l'îlot qui balise le lagon, nous faisons une cruelle constatation. Les Portoricains sont littéralement en train de vider le lagon de ses lambis. Les coquilles vidées sont de plus en plus petites. Tel Don Quichotte, nous partons en croisade. Mûs par un patriotisme planétaire, nous sillonnons le récif. Nous ramassons tous les lambis que nous trouvons et nous les déportons là où la profondeur est telle qu'il ne suffit pas de se balader avec de l'eau jusqu'à la taille pour les cueillir. Je sais ce que vous pensez... Ce n'est qu'une goutte d'eau dans la mer... Mais il faut bien qu'une goutte commence...

Au bout d'un certain temps de cette vie simple, nous nous décidons d'aller voir plus loin sur l'île... Ensenada Honda, dessine sur le littoral de Culébra, une profonde échancrure. Dans la fin des années 90 cette mangrove n'abritait que quelques maisons. En une dizaine d'années à peine. Des petits immeubles ont poussé. Tout au fond, la ville de Deway rassemble une population paisible autour de quelques rues, une école et quelques supérettes improvisées. La majeure partie de la population semble rassembler des retraités. L'île a du mal à garder sa jeunesse. Elle préfère sans doute l'île mère, plus grande et plus active.

Nous nous rendons à Dewey pour effectuer les formalités. Fini le temps de la dilettante. Nous ne désirons rester plus longtemps dans l'illégalité. Renseignements pris, cela se passe à l'aérodrome. Nous nous y rendons, nous trouvons le bureau des douanes. Mais, il est fermé ! Nous auscultons la porte en quête d'un panneau qui nous indiquerait les horaires d'ouverture... Rien ! Nous questionnons un quidam qui semble errer dans le hall. Il nous répond vaguement qu'il faut revenir...
- Oui, mais quand?
-Il faut revenir...

C'est ce que nous faisons. Nous revenons, le lendemain à une autre heure. Puis, le surlendemain, à une heure différente encore... Nous étions presque prêts à céder au découragement, quand, un jour, Dom voit un petit avion de tourisme survoler le mouillage. Il bondit dans l'annexe, m'entraîne à sa suite et se dirige tout droit vers l'aéroport. Ce jour-là, à cette heure-là, parce que l'avion arrivait, le bureau des douanes était ouvert ! Là, surprise ! Nous trouvons dans un bureau climatisé, un homme sorti tout droit d'un vieux film de la guerre de sécession. Il est vêtu comme un militaire des armées sudistes. Avec le chapeau et tout ! Il parle l'anglais avec un fort accent espagnol. Ça tombe bien, nous parlons avec l'accent français ! Lorsqu'il comprend que nous sommes là pour effectuer les formalités d'entrée, il sort, goguenard, une liasse de 14 feuillets. Nous pensons que nous allons y passer la matinée. Mais il prend son plus beau stylo et tout en discutant, il nous remplit lui-même les documents d'entrée. Du jamais vu ! Il a l'écriture lisible des écoliers. Il parle fort. Il s'arrête souvent d'écrire pour nous raconter les derniers potins du coin. Il est fier de nous dire que les Américains ont essayé d'annexer le territoire. Les Américains ont proposé par référendum que Porto Rico et ses îles deviennent la 51e étoile du drapeau de l'Oncle Sam. A une large majorité les Portoricains ont répondu "NON". Le douanier en rigole encore. Conséquence pour les États-Unis, ils continuent d'arroser ces îles de dollars. Ce qui arrange les autochtones. Mais, les Américains ont été obligés de quitter Vieques, l'île au sud de Culébra. Ils utilisaient l'est de l'île comme terrain de jeu pour leurs armées. Le douanier nous dit fièrement qu'ils ont mis en demeure le gouvernement américain de faire place nette. "Nous ne sommes pas leur poubelle ", nous dit-il d'un air convaincu.

Sincèrement, c'est le douanier le plus sympa de toute la Caraïbe ! Cela dit, il devait être heureux de voir des têtes nouvelles. À Dewey, il ne se passe rien, jamais. Niveau de stress au-dessous de zéro ! Pas de pauvreté, pas de richesse, pas d'extravagances, peu d'animation... Tout y est simple. Dans la petite rue sur laquelle débouche le quai où nous laissons l'annexe, un panneau écrit à la main nous signale à l'entrée d'une maison : "se vende hielo" (vente de glace). Sous une terrasse ombragée à côté de la porte d'entrée grande ouverte, un vieil homme dort dans une chaise à bascule. Nous n'osons le réveiller et nous repasserons pour la glace. Nous faisons un petit tour de la ville. Un bar se nommant le Dighy Dock sert d'énormes hamburgers faits maison. Tout l'apanage de la cuisine américaine est réuni à cette table : ketchup, mayonnaise, frites, pain mou, viande hachée... Nous y goûtons. Verdict : à manger avec modération !

Au retour vers l'annexe, le petit vieux a fini sa sieste. Il est toujours dans sa chaise à bascule. Nous lui demandons s'il vend bien de la glace. Nous le lui demandons en anglais, pensant que... Mais, pas un mot ne sort! Dom tente son espagnol. Visiblement ce retraité préfère un espagnol anorexique à un anglais fourni ! Il est affable, il comprend qu'on ne comprend pas grand-chose, mais on lui sourit, on sait dire bonjour, hielo et merci. Et ça lui suffit. Il nous entraîne dans sa maison, nous traversons tout : son séjour, sa cuisine, sa chambre... et nous arrivons sous une véranda face à de gros congélateurs qu'il ouvre en grand. Nous nous servons. Nous lui payons quelques malheureux dollars. Visiblement, il ne fait pas cela pour l'argent. Pendant notre séjour, nous nous rendons plusieurs fois chez le vieil homme. A la fin, il remettait les clés de sa maison à Dom pour qu'il aille se servir lui-même. Ensuite, Dom déposait les clés à côté de la chaise à bascule ainsi que ce qu'on lui devait...

Plus simple, c'est difficile!

Nous nous arrachons à grand-peine de Culébra. Car, même au paradis, l'heure tourne. Nous finissons notre croisière dans les Vierges espagnoles par Vieques. Là aussi, la mangrove la plus profonde se nomme Ensenada Honda. Cela signifie en français : anse profonde. Les gens d'ici ne se compliquent vraiment pas la vie ! Au bout de 10 milles de navigation au travers du vent, nous contournons la Point Est de l'île. Celle-ci abrite un sémaphore qui appartenait, il y a peu de temps encore, à l'armée américaine. En découvrant la côte qu'elle n'est pas notre consternation. La végétation est complètement brûlée par des tirs de mortiers. Sur les collines, des chars éventrés rouillent au soleil. Il semble que les Portoricains auront à tirer l'oreille aux responsables pour qu'ils fassent "place nette"! Cependant, je comprends l'optimisme des insulaires. Dans les années 80 Culébra avait subi le même sort. Et pourtant, la nature y a, peu à peu, regagné ses titres de noblesse.

Pour pénétrer dans Ensenada Honda, nous ne disposons pas des informations nautiques habituelles. En général, les plans d'entrées sont balisés et expliqués en détail. Nous n'avons pour seul aide qu'un dessin vague et la certitude qu'il y a, un peu partout, des têtes de corail... Il faut franchement zigzaguer entre les écueils. L'oeil du capitaine est en permanence sur le sondeur, moi, je suis à l'avant, et j'avoue n'avoir jamais vu si peu d'espace entre l'étrave et le fond... Heureusement, l'eau est très claire et nous sommes à l'heure idéale pour nous faufiler dans la passe. Au bout du chemin, la récompense est... "Hé, oui, vous l'avez deviné !"... Le Paradis... Seuls, nous sommes seuls, au milieu du refuge des oiseaux marins. L'armée partie, les pétrels ont investi la place. Dans la lagune, nous découvrons la nurserie des étoiles de mer, des tortues, des poissons, des requins et même d'énormes méduses blanches... Ces dernières ont la bonté de nous laisser un coin de piscine où, elles ne vont pas... Charmantes !

Il faut que je mette un point final à cette lettre. Croyez-moi, je remplirais des pages encore, tant les Vierges espagnoles nous ont imprégnés. Elles représentent l'exacte adéquation entre ce que nous venions chercher et ce que nous avons trouvé... Gageons qu'elles ne changent pas trop vite et que d'autres encore et pendant longtemps aient envie de les respecter...

Amitiés marines
Nat et Dom de "L'Etoile de Lune


La photo du mois
Poema del pescador de Juan Griego

Un hymne aux pêcheurs inscrit sur le mur d'une maison de la ville

 


L'astuce du mois

Le sourire est le meilleur des passeports

Lors d'un voyage autour de la planète, le problème lié à la communication est récurrent. À moins d'être un génie des langues, on ne peut demander à un équipage de s'exprimer dans toutes les langues de la planète. Tôt ou tard, vous tomberez dans un pays, dont la langue restera une énigme pour vous du début à la fin de votre séjour. Gardez à l'esprit que personne ne vous demande une thèse en littérature. Les habitants d'un pays attendent en général des choses simples des nouveaux venus. Le sourire sera votre première entrée en matière. Il vous permettra d'exprimer une ouverture d'esprit. Un simplesigne de tête ou de la main, pour un "bonjour" sera déjà un grand pas. Un regard ouvert et détendu rassurera les gens du cru. Rapidement, vous entendrez les mêmes mots. Ce sera "bonjour", "au revoir", "merci"... ces petits mots, vous les répéterez maladroitement avec une grimace gentille et un sourire. Vous trouverez rapidement des bonnes âmes qui sur votre route prononceront les mots plus lentement. Ce qui vous permettra aussi de connaître les mots salutaires qui vous permettront de ralentir le rythme de vos interlocuteurs. Voici encore un mot précieux à connaître : "lentement". Mais aussi savoir s'excuser, car personne n'est à l'abri d'une maladresse involontaire. Bref, sans devenir un spécialiste en langues étrangères apprenez les petits mots qui sauvent dans toutes les situations. Et faites oublier votre ignorance par un sourire qui vous conduira vers des rencontres inoubliables.


Texte écrit par Nathalie Cathala et mis en page par Dominique Cathala en Avril 2007 - Tous droits réservés
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