LA SECURITE EN COLOMBIE

Un objectif ambitieux

Question sécurité: L’envers du décor

Une question de réputation

Colombie

La Colombie a pour ambition déclarée d'attirer le tourisme et les navigateurs. Les déçus du Venezuela, les désenchantés des îles seront accueillis ici à bras ouverts. Mais, la Colombie souffre d'une réputation exécrable. C'est sans doute l'un des pays catalogués comme les plus dangereux de cette planète. Depuis 2005, la Colombie a mis en place un système de surveillance qui a pour but avoué la protection des plaisanciers et des touristes. J'avoue qu'en plusieurs mois de navigation le long de ses côtes, nous n'avons ressenti à aucun moment la moindre insécurité. La population est affable et mis à part quelques problèmes de larcins sur Rosario nous n'avons rien vu qui peut nous faire dire que nous avons mis nos vies en danger en navigant en Colombie. Bien sûr, nous avons pris toutes les précautions d'usage : remonter l'annexe la nuit, naviguer le plus souvent à deux bateaux... Cela dit, nous avons aussi navigué seuls et ça s'est très bien passé. Nous avons rencontré plusieurs bateaux qui naviguent dans les eaux colombiennes depuis plusieurs années avec bonheur.

Dans cet article vous trouverez un tableau complet de toutes les observations que nous avons faites sur place. Il est vrai que la nature attachante et accueillante des Colombiens serait susceptible de me faire dresser un tableau idyllique de la situation. Mais telle n'est pas la volonté de cet article. Nous avons questionné la guarda, les militaires, la population de tout horizon, et de tout niveau ainsi que des ressortissants français établis depuis plus de 20 ans en Colombie... Partout, nous avons obtenu des réponses. Souvent rassurantes, parfois beaucoup moins, nous vous mettons ici toutes les informations que nous avons reçues. A vous, après lecture, de vous faire une opinion sur la question.

Revue de sécurité de mouillage en mouillage

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Dès notre entrée dans le pays, à Cabo de la Vela, nous avons pu constater une certaine présence militaire. Nous étions deux bateaux dans une baie immense, sur les collines, quelques militaires armés montaient la garde. Nous n'avions pas fait notre entrée. En effet, les formalités ne peuvent s'effectuer qu'à Carthagène. Peu importe, les militaires discrets ont ordre de veiller sur le bien-être des touristes et pas de les importuner avec des questions de régularisation.

Autre escale, dans le parc de Tairona, nous avons séjourné dans une baie qui abritait un petit village. Un garde détaché de la marine se fondait dans le paysage, mais assurait, là aussi, une présence dissuasive pour tout larcin ou tout problème pouvant survenir entre la population et les rares étrangers. À vrai dire, sa présence était symbolique et très bien acceptée par les villageois.

Plus tard à Rodadero, alors que les vacances attiraient de nombreux touristes dans la cité balnéaire, la barque de la guarda costa est passée plusieurs fois près des bateaux à l'ancre. Ils nous saluaient respectueusement, mais ne nous abordaient pas. Ils interpellaient des barques locales, vérifiaient le contenu de celles-ci, exigeaient le port du gilet de sauvetage... Toute la journée et toute la nuit nous étions sous bonne garde. Certains bateaux ont été victime de larcins aux abords de la plage très fréquentée. C'est le même problème que partout dans le monde dans les cités balnéaires populeuses.

Sur cette route, je dois cependant mentionner que les escales de Taganga et de Santa Marta ont mauvaise réputation. Nous avons pénétré de jour dans Taganga, cela ressemble à un village de pêche en pleine mutation touristique. Il se peut que la petite délinquance soit de la partie, en tout cas Reinaldo de Guairaca déconseillait d'y rester la nuit.

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Punta Hermosa, escale après Baranquilla. Nous étions deux bateaux, ce mouillage ne nous a pas paru sécurisé. C'est à vérifier. En tout cas, il est d'une tenue exécrable (avec 70 mètres de chaîne, nous dérapions encore, mais c'est un autre problème)

A l'arrivée à Carthagène, nous étions au coeur de l'armée navale de Colombie : sous-marins, destroyers... La panoplie complète de la surveillance côtière y était présente. Autant dire qu'à Carthagène, les capitaines de voilier peuvent dormir tranquillement. Les frégates et les hélicoptères se relayent en permanence sur le pourtour du littoral colombien, la présence de la moindre barque est recensée !

A Rosario, petite délinquance de vols de moteurs HB avérée. Mais, les militaires se sentent concernés, il a fallu moins de 24 heures, pour que des renforts arrivent sur l'île. Les gardes-côte étaient si soucieux d'enrayer le mal, qu'ils ont assuré des veilles de nuit au sein du mouillage. Ils étaient même trop présents, nous réveillant dans notre premier sommeil pour s'assurer que tout allait bien à bord! Et, pour nous rappeler de relever nos annexes et de cadenasser nos moteurs ce qui était fait.

San Bernardo, pas de problème avéré. La guardia passe moins fréquemment que dans les autres mouillages. Mais ces îlots ne connaissent pas la délinquance en 2008.

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Fuerte, présence quasiment quotidienne de la guarda. Cette île a été en 1998/99 le théâtre de règlements de compte entre narcotrafiquants se cachant sur l'île et les paramilitaires. Des coups de feu ont été tirés. La population n'a pas été mise en danger, mais elle a eu de grosses frayeurs de voir débarquer 40 guérilleros armés jusqu'aux dents et masqués. Je n'ose imaginer ce qui se passerait pour un voilier qui serait malencontreusement témoin d'un tel "spectacle"??? (voir Témoignages et vies de militaires)

Sapzurro est l'objet d'une présence militaire renforcée à la frontière entre Panama et Colombie. Les gardes-côtes y sont soucieux du bien-être des plaisanciers. Ils demandent les "Zarpés", et convoquent les plaisanciers au quartier général. Séance d'information pour ceux qui entrent en Colombie, ils se veulent rassurants sur la sécurité des plaisanciers. Je dois pourtant mentionner qu’en 2000, le village et une vaste zone de la réserve d'Arien ont été le théâtre d'affrontements entre les Farcs et les paramilitaires. Un groupe armé coursant l'autre et semant la panique dans les villages frontaliers. Aujourd'hui, les militaires de l'armée régulière veillent sérieusement sur la population.

La Guarda Costa en Colombie

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Leur mission

Protéger le touriste et mener une guerre permanente contre les narcotrafiquants...

A Fuerte, nous avons la visite des gardes-côtes, soucieux de notre sécurité comme partout en Colombie, nous aurons l'occasion de passer du temps avec eux. Ils nous parlent de leur vie avec simplicité. Ils répondent à nos questions avec patience et sans fard.

La vie dure, mais une réelle conscience professionnelle

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Lorsqu’ils parlent de leur métier, on perçoit que les gardes se sentent investis par leurs missions. Celles-ci durent de 2 jours à 15 jours maximum. Selon la nécessité, ils sont de 2 à 10 gardes par barque. La barque est d'une infrastructure spartiate, sorte de vaste bassine non recouverte, elle se résume à une console de navigation. Ils ne disposent pas de matelas, pas de quoi se faire à manger. Un vaste coffre contient couvertures imperméables et conserves de sardines. Qu'il pleuve ou qu'il vente tout le monde dort dehors à ciel ouvert! Les gardes-côtes ne quittent jamais leur arme. Toujours en bandoulière, ils vivent, dorment et mangent avec elle.

Toute la richesse des lanchas officielles se situe dans la mécanique. Deux à quatre moteurs hors-bord d'une puissance de 100 à 400 chevaux propulsent les gardes-côtes vers tout ce qui peut nuire à la bonne quiétude des côtes de Colombie. La lancha la plus rapide possède 5 moteurs de 250 chevaux, sa vitesse maximum est de 50 noeuds. La rapidité est une des armes antidrogue. Ces barques sont transformées en véritables bombes, puisqu'elles transportent plusieurs citernes en plastiques contenant chacune 500 litres d'essence pour alimenter les moteurs.

Une guerre permanente contre les narcos

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La Colombie n’arrive pas à endiguer le trafic des « narcos », c’est une guerre permanente et usante. Malgré que la tâche soit ardue, les militaires restent motivés. Ils travaillent jour après jour. Chaque prise est une passe qui n’arrivera pas à bon port.

En ce qui concerne les narcotrafiquants. La guarda costa est armée en conséquence : lance grenades, mitraillettes, armes automatiques, M16, lunettes laser... L’armée a abordé le sujet des «narcos » avec nous, sans aucun état d'âme. Ils n’hésitent pas à tirer et ils multiplient les contrôles. Ils sont d’une vigilance extrême et impressionnante. Sans relâche, ils tentent chaque jour de déjouer les plans du trafic illicite. Un bateau de pêche peut rapidement devenir un passeur. Il suffit au lieu de transférer des baluchons de crevettes, d’y mettre « un peu de farine ».

Le problème est réel en Colombie puisque le pays détient le triste record de premier exportateur de cocaïne.

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L’imagination l’atout majeur pour persévérer dans ce trafic

Les gardes-côtes nous confiaient que si les voiliers n'intéressaient pas les trafiquants, c’est aussi parce qu’aujourd’hui ils développent des capacités imaginatives surprenantes. Ils ont, par exemple, mis au point des caissons magnétiques qu’ils collent aux coques de cargo. Les navires trimbalent ainsi à leur insu des chargements additionnels. Voici un exemple parmi tant d’autres des multiples ingéniosités utilisées par les narcos.

Un problème qui se propage à l'insu de la plaisance

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J’avoue que malgré l’éloquence des gardes-côte, leur patience à répondre à nos questions les plus délicates, j’ai du mal à croire que le trafic se passe sous nos yeux. Et pourtant il faut bien qu’il transite d’un point à un autre. Il suffit peut-être de ne pas aventurer l’étrave où le risque est important c'est-à-dire le golfe d’Uraba, les alentours de Santa Marta, la Tortuglia? Il semble que les escales que nous avons choisies étaient saines... De plus, il ne faut pas se voiler la face, dans toute la Caraïbe les plaisanciers naviguent pendant que le trafic continue. Saint Martin est l’une des plaques tournantes du marché, Saint Thomas et les Bahamas le sont aussi et des milliers de plaisanciers fréquentent les eaux turquoise sans se poser la moindre question.

Pas de risque pour les plaisanciers?

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Lorsque nous leur demandons si nous, en tant que plaisanciers, nous prenons des risques dans cette région. Ils nous répondent avec franchise et conviction qu’ils ne connaissent pas de cas de disparition de bateau dû au trafic de stupéfiants. . La guarda costa effectue donc un travail de fourmis sur une nébuleuse qui paraît transparente aux yeux des plaisanciers(?) Par contre, ils nous mettent en garde contre les vols dus à l’envie que procure nos bateaux dans certaines zones pauvres que nous traversons.

Le mythe du bateau abordé par les bandits jetant l’équipage par-dessus bord pour passer de la drogue s’écroule donc. Cela dit, dans certaines zones, naviguer à deux bateaux permet de tranquilliser les équipages et d'éviter d’éventuels désagréments. En réalité, nos bateaux ne sont pas intéressants aux yeux des narcotrafiquants. Premièrement, ils ne sont pas aussi véloces que les vedettes rapides dont disposent les narcos et la guarda. De plus, ils savent que nos bateaux sont de plus en plus équipés en moyens de communication. Un bateau qui n’envoie plus de mail ou qui n’est plus présent sur les ondes sera recherché rapidement et n’arrivera jamais à passer quoi que ce soit. Je me souviens qu’un jour au détour d’une conversation, des îliens nous ont demandé comment nous communiquions. Notre ami Patrick a tout de suite tranché disant que LUI n’avait qu’une VHF, mais que nous étions équipés de téléphone satellitaire et d’un moyen de communication qui nous permettait de parler en réseau tous les matins avec le Québec. Ils avaient été très impressionnés et ne sont plus revenus sur le sujet.

Se méfier des Mochileros

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De toute façon, quoi qu’il fasse, le plaisancier a intérêt à ne pas se mêler des « affaires » locales. La plupart des problèmes arrivent lorsqu’un plaisancier accepte de passer des "mochileros" (voyageurs en sac à dos; backpakers).

Un "petit commerce" est né pour les capitaines désireux de faire du charter. Les "mochileros" payent en général entre 100 et 300 dollars la passe, alors qu'un vol Carthagène-Panama coûte 800 dollars pour le meilleur prix. Parmi ces voyageurs, certains en profitent pour passer de la drogue à bon compte. Le conseil est donc de faire appel à la brigade antidrogue de Carthagène avant d’embarquer les nouveaux venus. Elle se déplace sur simple demande et vérifie le contenu des sacs avant que les gens ne montent à bord. C'est une pratique peu commerciale, mais elle peut aider les capitaines à préserver leur bateau, d'un trafic peu recommandable?

Fouilles régulières des plaisanciers

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L’armée procède au hasard ou sur dénonciation à des fouilles antidrogue à bord des bateaux de plaisance. Plusieurs bateaux ont été contrôlés pendant notre séjour en Colombie.

Deux exemples :
Deux catamarans se sont faits abordés par la guarda costa au large de Baranquilla. Les deux capitaines ont dû accepter la présence d’un garde armé pendant les 36 heures de navigation qui leur restaient à effectuer avant d'arriver à Carthagène. À destination, la brigade antidrogue est montée à bord avec les chiens et a procédé à une fouille complète. Les catamarans ne possédant aucun produit illicite n’ont pas été inquiétés.

Un couple d'Américains en quittant Carthagène a été abordé de la même manière. La brigade a abordé le bateau en navigation, faisant monter le chien à bord dans la foulée. L'équipière témoigne de la gentillesse des gardes-côte et des chiens. Une grande délicatesse, le chien très professionnel renifle partout et n'est absolument pas agressif.

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La drogue et le reste...

Il est certain que pour vivre une croisière sereine en Colombie il faut accepter de voir souvent, et même quotidiennement des gardes armés aborder les bateaux. La mentalité est telle dans le pays, que la plupart des gens se sentent rassurés par cette présence permanente. Il faut dire qu'à l'intérieur des terres, des guerres intestines font aussi des ravages. Les risques de prise d'otages ne sont pas nuls pour ceux qui se baladent à l'intérieur du pays. Il me semble plus difficile de réaliser des séquestration sur les plaisanciers.

Besoin de changement

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Les Colombiens sont conscients que les côtes caribéennes de leur pays représentent un formidable atout touristique qu'ils entendent ne pas gâcher par une réputation qui leur colle à la peau depuis trop d'années. Tout le monde est d'accord pour se retrousser les manches et pour tenter d'infléchir le courant de pensée international à leur égard. Population et gardes-côtes ont tous envers les étrangers une attitude polie et souriante. La plupart des gens vous accueillent avec une bonhomie et une gentillesse qui laissent rarement insensible. Les Colombiens se sentent navrés de l’opinion qui coure à leur sujet, et parfois on a l’impression qu’ils désirent compenser cette réputation déplorable en ménageant un accueil soigné et plein de déférence aux étrangers.

En Bref et en pratique

Ce sujet ne concerne que les côtes caraïbes de la Colombie, les côtes Pacifique sont encore sous le joug de la guérilla, beaucoup de problèmes doivent encore y être réglés.

Gardes-côtes : veille VHF permanente

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La guarda costa de Colombie assure sur la côte caribéenne, une veille permanente (24/24 h et 7/7J assurée scrupuleusement) sur le canal 16 et le canal 13. Tous les appels sont traités immédiatement. Les gardes-côtes demandent de basculer sur le canal 14. Toute la côte de Colombie possède des relais VHF qui permettent de couvrir la totalité des eaux territoriales.

La côte de Colombie est découpée en zones de surveillance qui sont:
La péninsule de Guajira
La région du Rioacha
Les côtes de la Sierra Nevada
L'embouchure du fleuve Magdalena
La côte nord de Carthagène
L'archipel de Rosario
L'archipel de San Bernardo (relais VHF de Covenas)
La zone couvrant Isla Fuerte (relais VHF de Turbo)
Le golfe d’Uraba
Les environs de Zapsurro jusqu'à la frontière panaméenne
Les îles de San Andres et de Providencia possèdent également leurs postes attitrés

L’Internet au service de la « vigilencia »

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Les autorités ont mis au point un système de courrier électronique pour suivre chaque plaisancier. Tous les plaisanciers sont invités à envoyer un mail à l'adresse suivante en cas de problème : c3i1@fnc.armada.mil.co
Ils seront en contact direct avec les autorités de manière confidentielle pour rapporter tout événement suspect dont ils auraient été témoins. Ces appels déclencheront une visite de la guarda à bord du bateau qui a appelé. Un rapport sera établi en conformité avec le témoignage du capitaine. Les autorités précisent que ces rapports permettent de sécuriser davantage les côtes, ce qui est leur but très avoué !

Dans le même ordre d'idée, il est conseillé aux plaisanciers d’envoyer un mail à navesmcp05@dimarr.mil.co en quittant les ABC à destination de la Colombie. Les plaisanciers sont invités à annoncer leurs dates d’arrivée et leur plan de navigation le long des côtes de Colombie. Cela facilite le travail des gardes-côte qui viendront leur rendre visite et s'assurer de la bonne continuation de leur croisière.

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Pour entrer en contact avec le commandement des gardes-côtes deux adresses :

Capt. Miguel Vargas : dosma2006@yahoo.com
Capt Harry Reina ceguc@fncarmada.mil.co

Par téléphone : *09 pour toute urgence
Contacter également le service de la Gaula, service qui vous renseignera sur les zones sécurisées de Colombie.

Escales réputées sans problème

Sur la côte de Colombie, les escales de Cabo de la Vela, Guairaca, Carthagène, San Bernardo, Fuerte et Zapsurro sont réputées tranquilles. Nous n’y avons rien vu de suspect et y avons séjourné de longues périodes. Lorsque la guarda costa repère un bateau à l’ancre, elle passe régulièrement. En général une fois par jour, afin de s’assurer du bien-être de l’équipage.

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Navigations déconseillées

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Il convient d'éviter le Golfe d'Uraba qui n’est pas complètement sécurisé et encore le théâtre des méfaits des narcotrafiquants. Certains problèmes de larcins nous ont été relatés sur Taganga, Santa Marta, Rodadero et Punta Hermosa. Nous avons été témoins de larcins sur Rosario. Mais comme nous vous le disions, il faut immédiatement le reporter par VHF à la guarda costa qui aussitôt renforce les effectifs en présence. Les zones à problèmes peuvent évoluer. Mais ce qu’il convient de retenir c’est que les autorités ne laissent pas un endroit « se pourrir ». Ils interviennent et travaillent à sécuriser l’endroit aussitôt qu’un événement malsain leur est rapporté.

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Petits vols

La guarda costa nous a également confirmé que les seuls vrais problèmes pouvaient être liés aux vols effectués par les locaux. À vrai dire aux escales précitées nous n'avons pas ressenti que la population présentait un risque. Nous y sommes restés plusieurs jours, parfois même nos séjours se comptent en semaines, nous avons toujours eu descontacts sympathiques, d'échange ou de commerce avec les gens du coin. Cela-dit, cette expérience, ne vous permet pas de relâcher une vigilance de base : fermer son bateau lors d'absences, remonter l'annexe, cadenasser le moteur HB, ne pas étaler ses richesses...

Extrait du communiqué de l'ambassade de France à Bogota

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La sécurité en Colombie s’est considérablement améliorée depuis 2001. Toutefois, la Colombie reste un pays dangereux (17 277 homicides pour 42 millions d’habitants en 2006). S’il convient de distinguer les risques liés à la violence politique (qui, à l’exception des manifestations et des attentats en zone urbaine, affectent surtout les campagnes isolées) de la criminalité de droit commun.

Il convient de ne jamais perdre de vue que la situation sécuritaire évolue constamment en Colombie et que les étrangers y constituent des cibles de choix pour la délinquance, même dans des régions, dans des villes ou dans des quartiers réputés plus tranquilles que d’autres.

Certaines règles élémentaires de prudence sont donc de mise sur tout le territoire colombien :

Ne jamais partir à l’aventure. Les adeptes du cyclotourisme, de l’auto-stop, du camping (et des camping-cars), des voyages interurbains par bus, comme tous les amateurs de sensations fortes et de terres vierges sont invités à choisir une autre destination de voyage

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Toujours faire preuve de vigilance et rester attentif à son environnement immédiat :

Ne jamais porter d’objet de valeur (bijoux, caméras, etc.). D’une manière générale, il convient d’observer la plus grande discrétion possible et de ne pas exhiber de signes extérieurs de richesse (y compris une simple carte de crédit)

Manier avec précaution ses moyens de paiement. Les chèques de voyage ne sont presque jamais acceptés en Colombie et il est dangereux de porter sur soi de trop grosses sommes d’argent liquide. Il est certes possible de payer par carte de crédit dans la plupart des commerces et des hôtels des grandes villes, mais il convient alors de prendre garde aux tentatives de « clonage ». Il est conseillé de ne retirer de l’argent qu’en plein jour, dans des distributeurs installés dans des endroits fréquentés, de préférence des quartiers résidentiels et des centres commerciaux, notamment pour minimiser le risque d’ « enlèvement express » Ne jamais accorder sa confiance à mauvais escient. Les agressions et les vols les plus graves visant des étrangers dans ce pays sont commis par des délinquants connus, souvent de fraîche date, de la victime.
Ne pas perdre de vue ses bagages, notamment dans les halls d’hôtels, les gares routières et les aéroports. Outre le risque d’un simple vol, il est toujours possible que des produits prohibés soient glissés dans les valises d’un voyageur négligent.
Ne jamais consommer, acquérir et encore moins tenter d’importer ou d’exporter des produits stupéfiants. En Colombie, les peines de prison pour les candidats au trafic de drogue sont lourdes et les conditions d’incarcération sont rudes.
Etre toujours porteur d’une photocopie de ses documents d’identité.
laisser ses coordonnées et son itinéraire à l’ambassade de France, par le biais du formulaire disponible sur le site internet de cette dernière (http://www.ambafrance-co.org ).

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Dans tous les cas, les Français de passage en Colombie sont invités à ne jamais hésiter à prendre contact avec leur ambassade (joignable 24 h/24 et 7 jours sur 7), notamment en cas de menace, d’agression et d’arrestation, au (57-1) 638 14 00 ou au (57-1) 638 15 64.

Pour le reste, les risques liés à la violence ne sont pas les mêmes dans les grandes villes et en campagne.

Dans les grandes villes.

Si le taux de criminalité dans les zones résidentielles de quelques grandes villes colombiennes se rapproche désormais, parfois, des standards mondiaux, il est toujours plusieurs dizaines de fois plus élevé dans les arrondissements plus populaires. Il est donc formellement déconseillé, dans tous les cas, de visiter et même de traverser ces quartiers pauvres.