PANAMA : Ses indiens irréductibles

Portobelo : Sur les traces des espagnols

Archipel où le cocotier est roi

Message 82 – écrit en janvier 2010
Nombres de milles parcourus : 13 000 milles
Nombre de personnes inscrites à la lettre : 827
Position de L'Etoile de Lune : Panama_Colon_Shelter Bay

Flash sur les dernières escales en Caraïbe.

Le PDF

"La longue histoire de l'humanité a été de réduire le globe terrestre à une pépite cernée par la connaissance."
Olivier de Kersauson


Voeux 2010
En ce mois de janvier, nous souhaitons à chacun de vous, le meilleur. Une jolie vie qui embaume chacun de vos jours. De l'amour, pour illuminer chaque instant. Une bonne santé pour profiter de notre belle planète, dans le respect de ce qu'elle nous offre et de ce que nous partageons tous ensemble.
Que 2010 soit une belle année !

Sur le blog : http://voyage.nat-et-dom.fr/
Chaque jour depuis notre courrier d'octobre, nous avons déposé des clins d'oeil et des informations dans le blog. Tel le Petit Pousset, nous continuerons à laisser ces petits mots et photos tout au long de notre voyage dans le Pacifique.

Suppléments pour ce message :
Album photos : Carnaval de Carthagène
Astuce du mois : Rangement du linge, éviter les odeurs et la moisissure.
Photo du mois : Livraison à domicile

Résumé :
Nous vous emmenons pour une navigation de huit cent cinquante milles nautiques. Quittez avec nous les îles ABC pour retrouver l'ambiance particulière de la Colombie. Venez vous régaler les yeux, les plus belles filles du pays vous attendent à Carthagène. Puis traversez en une nuit le Golfe Darien pour vous retrouver sur les rives du Panama. Découvrez avec nous la partie ouest des San Blas, mais aussi Puerto Lindo et ses singes espiègles. Laissez-vous chouchouter par Sylvie et Jean-Paul le couple de Français qui a créé l'antre de Panamarina. Puis grimpez les collines de Puertobelo, sentez l'air du large et respirez les mêmes embruns que Drake et Morgan. Avec eux, entrez dans le monde de la piraterie et des conquistadores...


Bonjour,

Depuis notre dernier courrier, nous comptons les milles...
Oh, oh, oh! Pas si vite ! Vous nous connaissez depuis bien trop longtemps pour savoir que notre Etoile synchronise parfaitement son rythme de croisière à notre mode de vie voyageur. Mais quand même... Notre livre de bord affichait entre janvier et octobre une paresse record de quatre-vingt-trois milles (150 kilomètres en neuf mois). Le 5 octobre, L'Etoile de Lune, allégée du superflu s'élance hors des eaux de Curaçao et allonge les milles sans faillir jusqu'aux portes du canal de Panama. En deux mois, elle parcourt huit cent cinquante mille milles nautiques, soit plus de 1500 kilomètres. Et ce n'est pas fini!

Nous sommes heureux, car les fenêtres météo nous ouvrent une route agréable. Nous passons la côte de Colombie pour la troisième fois et nous y rencontrons des conditions exceptionnelles. La leçon est apprise, cette côte aime le mois de novembre, juste après les orages juste avant que les alizés ne se réveillent. C'est le moment idéal, celui que nous choisissons.

Retour chez Reinaldo

En Colombie, nous retrouvons des visages amis. Dans le parc de Tairona, les copains marins passés avant nous, préviennent Reinaldo que nous arrivons. Il nous attend, pour un accueil chaleureux et très émouvant.
L'amitié ne se raconte pas, elle se vit.
Son hameau, un trait d'union entre la très haute montagne et la mer, n'a pas changé. Le monde tourne, mais la tranquillité de Guairaca est encore préservée pour quelque temps. A l'arrivée dans la baie, nous avons la chance d'admirer comme jamais, les monts enneigés de la sierra Nevada de Santa Marta. Les neiges à 5778 mètres au-dessus de nous se dévoilent sans brume, sans phare, dans des conditions parfaites. Ce spectacle extraordinaire tapisse notre horizon pendant plus de deux heures.

Et puis à l'entrée de la baie, une troupe de dauphins nous accompagnent. Les dauphins traceront une ligne conductrice tout au long de nos navigations, d'Aruba au San Blas en passant par Guairaca, Carthagène, San Bernardo, nous croiserons leur sillage jusqu'à ce qu'ils nous tiennent compagnie dans certains mouillages. Nous n'en avons jamais vu autant. Et nous profitons de cette compagnie avec un plaisir chaque fois renouvelé.

 

Santa Marta

La saison des orages se finit, la saison des pluies est encore présente. Lors de notre visite à la ville de Santa Marta nous sommes arrosés comme jamais. Nos amis québécois diraient qu'il mouille à siaux, ou qu'il pleut des clous ! Le taxi qui nous trimbale devait être un minibus, il se révèle un véhicule utilitaire à grand coffre découvert et avec une cabine protégée à l'avant. Les garçons se dévouent et se retrouvent cheveux au vent, tête au soleil sur la plateforme arrière, tandis que les filles pratiquent leur espagnol rouillé avec le chauffeur, dans l'habitacle surchauffé. La matinée est auréolée d'un soleil radieux. Nous déambulons dans les rues de la ville. Pendant l'heure de repas de la mi-journée, le soleil s'assombrit. Et notre taxi-utilitaire embarque notre groupe de trois équipages tandis que de grosses gouttes annoncent un déluge. Les trouvent abri sous un morceau de carton de 30 centimètres carrés. Le chauffeur a pitié d'eux et nous conduit chez lui. L'eau gonfle et transforme les rues en rivières. En une demi-heure, la ville est métamorphosée en petite Venise.
Les eaux sont-elles aussi noires dans la cité des Doges?
Les capitaines finissent la journée blottis sous une tente de plastique, chahutés par notre taxi de fortune qui reprend courageusement sa route cahotée vers Guairaca...
Une journée de fous rires inoubliables!

Carthagène en fête

Cette année, la mer est gentille avec nous et lorsque nous quittons Reinaldo et son antre blotti au creux des plus hautes montagnes de la Caraïbe, nous avons droit à un tapis roulant jusqu'à Carthagène. Nous retrouvons le mouillage de Carthagène transfiguré. Le nombre de voiliers a quadruplé, le club nautique est en travaux... Rien de très engageant. La campagne politique menée par le gouvernement depuis trois ans pour ouvrir la Colombie au tourisme porte ses fruits. Les bateaux de croisières déversent quotidiennement plusieurs milliers de touristes dans la rue de Carthagène. L'ambiance bon enfant que nous avions appréciée il y a deux ans a cédé le pas aux désidératas mercantiles. La ville est toujours aussi somptueuse, mais la population évolue au rythme des changements.
Rien de plus normal...
Nous ne restons pas longtemps, mais suffisamment pour assister à un somptueux défilé en costumes. Haut en couleur, il ouvre une semaine de fêtes sans pareilles. Les Carthaginois célèbrent le jour de l'indépendance et aussi leurs Reinas. Plus personne ne pense à rien d'autre qu'à la fête, aux déguisements et à l'élection de la plus jolie Colombienne.
Tout un programme !
Les rues sont colorées, nous dévorons des yeux le génie du déguisement auquel s'adonnent les Colombiens. Les groupes viennent de partout : Medellín, Cali, Bogota... les plus grandes villes de Colombie ont dépêché leurs équipes afin de soutenir leur Reine. Un vrai beau carnaval, une ambiance survoltée et lumineuse.

Rosario

Au bout d'une semaine de ce rythme, nous quittons Carthagène, pour Rosario. Nous y découvrons un jardin particulier. Un riche Colombien ouvre les portes de sa propriété, entièrement dédiée à la gent ailée. Des oiseaux venus du monde entier sont réunis chez lui. Malheureusement, ils sont en cage.
Bien traités, mais pas libres!
Nous leur rendons visite, car c'est l'unique chance pour nous de voir des spécimens qui vivent dans le fin fond de jungles inaccessibles pour notre véhicule coutumier. Même aidée de mon livre sur les oiseaux du monde, je ne parviens pas à mettre de noms sur ceux que je photographie. Depuis le bateau, j'envoie au blog des photos, en demandant aux lecteurs s'ils peuvent m'aider à identifier les oiseaux.
Ce que c'est que la magie d'Internet!
Immédiatement, Lizeanne du bateau Bidule me répond et ouvre le livre mystérieux des oiseaux du monde. Avec patience et gentillesse, Lizeanne nomme le Toucan de Swainson, le Pione à tête bleue, le Toucan à bec rouge, le Sarcoramphe roi, le Jaribu d'Amérique, l'Emeu, ou encore le Hibou moyen duc.

San Bernardo

Nous quittons Rosario, pour San Bernardo, archipel que nous retrouvons avec un bonheur indicible. Il y a deux ans, cet archipel n'était fréquenté que de rares touristes. Aujourd'hui, outre l'hôtel de Mucura, "Punta Faro", deux autres hôtels ouvrent leurs portes. L'évolution touristique de San Bernardo se fait sans heurts, sans grands fracas de béton. Les hôtels construits en matériaux naturels se fondent dans la nature. Bambous, toits de palmes... bois, tout est si bien conçu, que c'est à mon avis, l'un des seuls cas de développement hôtelier heureux. En plus du respect de l'environnement, les projets contentent la population. La plupart des Islotiens sont engagés dans les hôtels, ceux qui ne le sont pas, s'inventent des métiers et prospèrent dans l'art de rendre service aux visiteurs. Certains créent des bijoux, d'autres concoctent des petits plats à l'ombre de toits de palmes sur la plage, d'autres offrent leur pêche. Tout cela se fait dans une ambiance de respect mutuel.

L'archipel préserve sa belle âme tranquille, peu de voiliers viennent jusqu'ici, mais la tendance ne va pas en rester là...

Les San Blas

Notre programme de navigation se poursuit, nous traversons le golfe Darien. Une nuit très agitée, vagues courtes, troncs d'arbres sur la route. Plusieurs bateaux subissent des dommages en frappant ces troncs à des vitesses folles. Le vent et le courant poussent avec force. Même notre Etoile de Lune ne traîne pas. Elle atteint des vitesses records à 14.5 noeuds, une vitesse moyenne de 7 noeuds. C'est très rapide pour notre monture!

Nous arrivons dans l'archipel des San Blas par Coco Bandero, à partir de ce mouillage nous retrouvons les plaisirs de la découverte.

Hé oui, depuis notre décision en avril 2008 de rebrousser chemin, nous repassions chaque fois dans des mouillages connus. Cela a son charme, nous arrivons en pays de connaissance, cela ôte toute angoisse de l'inconnu. Aujourd'hui, finie la vie tranquille, nous revenons en mode découverte. L'attrait de la nouveauté, le grand frisson des arrivées, surtout dans cet archipel pavé d'écueils.

Nous connaissions la partie sud de l'archipel. Celle-ci est encore sauvage, à l'écart du tourisme. Nous avions eu la chance d'être adoptés par des Kunas qui, avec patience, nous avaient expliqué les grands pans de leur culture si hermétique. Nous avions fait la connaissance de Roy qui constituait un musée dans sa hutte, de Aurélio Nunios, le sahila affable de Ailigandi, d'Isabelle Bill la boulangère de Ustupu ou encore d'Alek d'Oléon, le peintre qui employait son art afin de transmettre les us et coutumes de sa communauté. Nous gardons un souvenir impérissable de notre passage dans le sud des San Blas. Cette année, si les Kunas sont là pour nous rappeler que nous sommes bien dans les San Blas, nous percevons toutes les différences de la partie ouest de l'archipel.

Les grandes différences sont autant physiques qu'humaines.

La partie ouest est pavée de micros archipels qui répondent aux critères de la carte postale mythique : cocotiers, sable blanc de la consistance de la farine, eaux translucides... Il n'y a pas à hésiter, les amateurs de lagons se ruent dans les parages. Ils le font si bien, qu'il est extrêmement difficile de trouver un mouillage sinon solitaire, du moins tranquille. Les plaisanciers, blasés des îles des Antilles trop fréquentées, reproduisent ici, ce qu'ils ont fait là-bas... En cinq années, l'archipel s'est converti en machine touristique. Chaque semaine, des paquebots plus grands que les îlots, contenant plus de personnes que les micros-archipels font escales à Porvenir. Je me demande à chaque fois qu'un de ces bateaux de croisière arrive, comment les Kunas qui sont en moyenne une vingtaine par île et maximum 500 sur les plus grosses agglomérations parviennent à digérer un flot de plus d'un millier de touristes?

L'archipel était jusqu'il y a peu, à l'écart du tourisme "terrien", car aucune route n'y était construite. Aujourd'hui, une route trace un lien indélébile entre la capitale, Panama City et Carti, la première ville kuna. Les touristes "piétons" arrivent en bus après un trajet de 3 heures. La construction de cette route présente des avantages en matière d'approvisionnement. Autrefois, légumes, fruits et denrées diverses étaient extrêmement difficiles à trouver dans l'archipel. Il y a deux ans, nous avions mangé comme les Kunas : cocos, langoustes, crabes, poissons, et racines telles que les ignames. Cette année quelle ne fut pas notre surprise de voir des barques chargées de fruits, de légumes, de vins, de bouteilles d'eau... se présenter à notre bord. Un marché flottant s'organise et par sa présence augmentera la fréquentation des voiliers qui ne seront plus seulement "de passage". Les voiliers charters se comptent par dizaine dans les mouillages... Vous l'aurez compris, les San Blas ont complètement perdu leur caractère originel. L'archipel est bel bien implanté dans l'aire du dollar, ce mariage est une réalité consommée.

Ce tableau n'est ni noir, ni rose, il se veut neutre. Les changements étaient programmés et inéluctables.
Ai-je le droit de vous donner mon avis?

Je n'aime pas reproduire des clichés de paradis perdus, je n'en ai absolument pas l'intention. Mais à y réfléchir tout en vous écrivant, je pense finalement que ce n'est pas le tourisme en tant que tel qui nuit aux San Blas, car ce serait dire :
« moi j'ai le droit d'y aller, je veux y être seule... et puis au diable les autres curieux ! ».
Rien n'appartient à personne sur cette planète, tout se partage. Certains sites négocient leur tournant touristique dans la réflexion. Ceux ici sont rares, mais le tourisme y arrive par petites touches, et s'incorpore à la vie existante. J'ai la sensation qu'aux San Blas c'est l'anarchie la plus totale, nos Kunas sont débordés, car envahis depuis la mer et la terre. Les Sahilas traditionalistes pensent endiguer le flot en appliquant des taxes sur les bateaux charters, mais en réalité ils ne font qu'entrer eux aussi dans l'aire du dollar... Notre amie, Nycole, nous offrait cette réflexion :
« On ne peut en vouloir aux « locaux »... Pourquoi ne pourraient-ils pas profiter de cette « supposée » manne ? La question : Seront-ils plus heureux ?»
Tout est là...

Dans les années à venir, les Kunas n'auront pas seulement à lutter contre l'invasion des Occidentaux. Si le tourisme, et son inséparable corollaire, le dollar, ont métamorphosé les San Blas, une autre évolution est marche. Celle-ci est plus pernicieuse. Je veux parler de la montée des eaux. J'ai écrit un petit article dans le blog à ce sujet. Je n'y reviendrai pas. Pour ceux qui sont intéressés, vous trouverez en image l'illustration d'une montée inexorable des eaux et de la disparition des îles.

Puerto Lindo et Isla Linton

Après un mois à voguer entre les mythiques Coco Bandero, Hollandes, Lemmon Cays et Chichimé, nous reprenons la route cahoteuse vers l'ouest. La mer dans ce fond de golfe n'est jamais tranquille. Elle me fait penser à la Méditerranée par vent d'est. Des grandes vagues hautes et courtes nous malmènent sur quarante milles nautiques. Heureusement, le vent est portant, et nous trouvons abri sous l'île de Linton.

Isla Linton appartient à un Panaméen qui avait eu l'intention de créer un centre scientifique. Les premiers occupants furent trois singes-araignées, le projet vite abandonné, les trois primates furent laissés à leur liberté insulaire. Aujourd'hui, ils errent dans l'île et y trouvent leur nourriture, mais ce qu'ils préfèrent c'est à la tombée du jour, venir sur le ponton "des scientifiques". Ils attendent les annexes qui passeraient par là chargées de leurs cousins bipèdes qui auraient l'idée géniale de leur apporter du pain. Pour une tartine, ils font mille pitreries. Mais surtout, ils rattrapent au vol la précieuse pitance, comme aucun gardien de but de l'histoire du football ne l'a fait... Reconversion en vue?

En tout cas, lorsque nous allons les voir, leur regard me trouble. Mi-humains, mi-animaux, ils me parlent, et c'est moi qui me sens bête!

Panamarina

Par une belle balade en annexe au travers d'une mangrove, nous rejoignons Sylvie et Jean-Paul. Depuis que nous sommes partis en 2004, nous entendons parler de ce couple de Français qui a créé une marina sur bouées. En les rencontrant, nous comprenons pourquoi ils sont connus comme le loup blanc ! Leur accueil est inoubliable. Anciens marins, ils ont créé une ambiance qui met tout de suite à l'aise le capitaine désireux de confier son voilier le temps d'une escapade à terre. Ils appliquent des tarifs en connaissance de cause. Ici, au moins, nous n'avons pas la sensation d'être pris pour des vaches à lait, comme c'est trop souvent le cas dans la Caraïbe. De plus, soucieux de l'environnement, Sylvie et Jean-Paul se sont installés de manière à ne pas briser l'équilibre écologique, utilisant les ressources d'un havre naturel sans en spolier les richesses.

Une vraie belle réussite !

Ils ont créé, à terre, un restaurant, un espace Internet, dans un environnement qui tient à la fois du style provençal et panaméen. Une belle personnalité pour un cadre où il fait bon vivre. Nous passons deux jours, à faire nos mises à jour sur nos ordinateurs, à relever nos messageries et à faire du skype avec la famille. Et puis, pendant ces deux jours, nous nous régalons des bons petits plats préparés en cuisine par Sylvie et Jean Paul. Nous retrouvons la bonne cuisine française, une carte variée comme nous n'en avions plus vue depuis des lustres, et tout cela (je le répète, car c'est tellement exceptionnel !), à des prix plus que raisonnables !

Merci à vous deux, vous avez fait de cette escale, un régal à tous points de vue !

 

Portobelo

Nous nous rapprochons de Colon où nous avons rendez-vous le 11 janvier pour sortir le bateau de l'eau avant le Canal. Je l'écris avec une majuscule pour souligner l'importance de cette « traversée ». Mais avant ce grand rendez-vous, nous passons la fin et le début d'année à Portobelo. Voici, une jolie découverte. Nous logeons sous les ruines du fort San Fernando. Nous renouons avec les vieilles pierres ! Quelle joie que de retrouver les plaisirs de la randonnée ! Les archipels que nous avons fréquentés depuis Carthagène manquaient d'espace pour faire marcher nos gambettes. A Portobelo tout est réuni pour une remise en forme : collines, chemins de terre, ruines, curiosités historiques...

Nous nous sommes régalés et n'avons pas épargné notre objectif, ni notre clavier pour partager tout cela en détail dans le blog !

A très bientôt
Nous vous retrouverons dans un autre océan, et pour cela nous franchirons cette escale mythique qu'est le canal de Panama

Amitiés marines
Nat et Dom de L'Etoile de Lune

 

Astuce du mois
Sur la sauvegarde du linge en milieu marin

Une action aussi simple que de ranger son linge peut à bord d'un bateau ne pas se révéler aussi efficace qu'à terre. L'atmosphère d'un bateau est humide, en permanence, et l'odeur du moisi s'empare facilement des fibres. Pour pallier ce désagrément, il suffit de prendre quelques précautions

1) Ne jamais ranger dans l'armoire un vêtement qui a été mis.

2) Ne ranger dans les armoires que les vêtements absolument secs et propres.

3) En général les bateaux de série sont livrés avec des portes d'armoire ajourées afin qu'elles s'aèrent, si elles ne le sont pas, pensez à créer des jours.

4) Dans les penderies, installez des déshumidificateurs sur cintres et des désodorisants. Ne pas serrer trop le linge qu'il puisse "respirer".

5) Le linge qui se plie ne sera pas empilé dans les armoires comme à la maison. Chaque tee-shirt, chemise, maillot de bain, sous-vêtement... chaque vêtement séché correctement et plié sera conditionné dans un sac type zyplog. Le sac est vidé de son air afin d'être rangé. Cela isole chaque vêtement, si l'un prend une odeur, il ne contaminera pas les autres. Cela évitera également les « taches d'armoire », ces petits points bruns qui se développent à cause de l'humidité.

6) Les cotons et les serviettes éponges aiment aussi recevoir une lingette de sèche-linge dans leur sac individuel. Elles sentent bon et permettent au linge de garder une bonne odeur de lessive. Une lingette suffit, attention toutefois à la placer sur l'intérieur du vêtement, car elle peut marquer certaines couleurs. Ces lingettes ne donnent pas une bonne odeur aux cotons type polo, et aux maillots de bain.

7) La lavande est une bonne alliée des armoires (tout le monde le sait). Chaque fois que je rentre au pays, j'achète de la lavande en vrac que je glisse partout dans mes armoires, je l'achète également sous forme de savons que je mets partout entre les sacs de vêtements. Attention à la lavande en graine, elle attire parfois les petites bêtes qui la réduisent en poudre. Rien de dangereux, mais elles volettent et ce n'est pas agréable. La lavande doit impérativement être conditionnée dans des fibres type coton pour ne pas en arriver là.

8) Lorsque le linge commence à sentir, vous n'avez nul autre choix que de faire la lessive de tous vos vêtements. Passez-les plutôt au sèche-linge que de le pendre à l'air afin d'en ôter toute l'humidité.

9) Les couvertures, habits qui sont conditionnés pour de longues périodes seront conditionnés dans les sacs spéciaux, dont on retire l'air avec un aspirateur. Certaines fibres peuvent être stockées de long mois sans subir le moindre dommage. Il est cependant recommandé de profiter des séjours en marina pour les sortir, les laver, les sécher et les reconditionner, même s'ils n'ont pas été utilisés. (Ce qu'on nomme le grand lavage de printemps) Inutile d'y mettre des boules antimythe (très mauvaises pour la santé) si l'air est correctement enlevé, aucune bestiole ne peut se reproduire dans le sac.

Photo du mois

A Rosario, des petits métiers apparaissent. Comme ici, Felipe qui livre à domicile des assiettes de crabe, lambi, langouste et crevette assaisonnés de citron. Un régal en plein midi...
Photo du mois

 
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