VENEZUELA: Une jeunesse insouciante

MARGARITA : L'île festive

Un pays aux calmes apparences

Au pays du pétrole, le pêcheur est roi

Des archipels dignes de la Polynésie

VENEZUELA


En Pratique


Vous trouverez dans cette page quelques consignes d’ordre pratique qui vous aideront lors de votre entrée au Venezuela via Margarita. Certains aspects ne sont pas immuables. Comme le cours du bolivar qui change à une vitesse fulgurante. En ce qui concerne la sécurité, tout peut changer également. Ce document reprenant l’état des lieux en 2007, il vous faudra vérifier l’évolution des divers aspects énoncés lors de votre arrivée au Venezuela.






Monnaie

Margarita : Centre commercial

Lors de notre dernier passage au Venezuela en 2007, le Bolivar s'échangeait selon 2 taux, l'un officiel qui était appliqué par les banques ou à l'occasion de paiements par cartes 1 € = 2.960 bolivars. L’autre était un cours parallèle, il était en vigueur dans les boutiques (souvent de vêtements ou dans les bodegas : marchands de boissons) qui effectuaient des opérations de change en dollars ou en euros. Ce second change se rapprochait plus de la réalité économique du pays que le taux officiel qui surévaluait la cotation du bolivar, cet échange parallèle nous permettait d'obtenir beaucoup plus de bolivards pour un euro. Ainsi en juin 2007 nous pouvions obtenir 4.700 bolivars alors qu'en août c'était plutôt 5.000 et enfin en octobre à la fin de notre séjour cela atteignait 8.200 bolivar.

La nouvelle monnaie le VEF

L'inflation galopante s'est ensuite embalée durant les années suivantes. En 2018 le taux était devenu astronomique, pour 1 € on obtenait 6.000.000 de bolivars ! Un rouleau de papier toilette de 40 centimes coutait 2.600.000 bolivars.

En août 2018 une nouvelle monnaie est imprimée, amputée de 5 zéros ! S'en est suivie une dévaluation de 96%, pour arriver à un cours officiel de 1 € pour 68.65 bolivars le 21 août 2018.

Autre nouveauté à l'occasion de ces bouleversements de cours: le bolivar a été adossé à une cryptomonnaie le Petro qui est lié au cours du pétrole. Ce qui conduit le bolivar à s'échanger aujourd'hui (mai 2019) à 1 € = 11.22 VEF (Fort Bolivar Vénézélien nom de la nouvelle monnaie)

 





Le change à Margarita

Fin de journée au mouillage

Nous avons échangé de l'argent contre présentation de notre carte dans une seule banque dans laquelle nous n'avons pas eu de problème : banque dans l'entrée principale à main gauche du grand centre commercial de Sambil. Mais on y perd beaucoup ! Il vaut mieux éviter ce type de transaction. Les problèmes de clonages existent au Venezuela, et toute personne utilisant sa carte de crédit au Venezuela court le risque de retraits intempestifs.

Pour bénéficier du marché parallèle du change, chacun a sa petite adresse favorite, renseignez-vous auprès de navigateurs qui y restent à l'année.

Le meilleur plan au Venezuela est d’arriver avec des euros ou des dollars en suffisance et de les échanger non en banque mais dans certains magasins. N’oubliez pas de disperser votre argent dans différents coins secrets de votre bateau.

Attention ! Ne jamais changer d'argent dans la rue. On vous le proposera souvent ! Il faut refuser toute transaction dans la rue. Les faux billets sont fréquents dans ce type d’échange. De plus vous offrez une chance aux pickpockets de vous repérer et de vous attendre à un coin de rue…

Lorsque vous vous dirigez vers un lieu de change que des habitués vous auront indiqué, il est important de ne pas se faire suivre par les vendeurs à la sauvette. Ils ont tendance à vous amener au magasin de change et à demander une commission au patron du commerce en question. Votre taux de change sera donc grevé des émoluments de votre chaperon.

Notre adresse de change est sur l'île de Margarita, dans les rues piétonnes de la Plaza bolivar au centre de Porlamar. Magasin "La mingona", c'est dans une ruelle couverte (galerie marchande) Il est écrit en rouge au-dessus de l'entrée de la galerie côté rue à ciel ouvert : "big power center" c'est entre le boulevard Gomez et Guevara. Entrez-y seuls, sans accompagnateur vénézuélien. C'est une toute petite boutique au comptoir en bois, on y vend des tee-shirts... Pour autres adresses voir les navigateurs chevronnés.

 





Sécurité

Tout est derrière des barreaux

Les grandes questions concernant le Venezuela concernent la sécurité des personnes et du matériel. A Margarita, il existe un réseau diffusé chaque matin sur VHF canal 72 pendant le "security issues" ils rappellent tous les cas de délinquance possible.

Un conseil:
Ne vous laissez pas empoisonner par tout ce qui se dit dans l'Arc antillais à propos du Venezuela. De nombreuses fables circulent, les navigateurs adorent extrapoler, ou s'inventer des histoires, vous entendrez de tout. Je vous le dis en connaissance de cause. Nous avons nous-mêmes subi une agression en 2005. Cela dit, tout dépend de la zone de navigation dans laquelle vous évoluez et les choses changent d’année en année. Si 2005 fut une année difficile où les navigateurs ont été plusieurs fois la cible de pirates, en 2007 les choses se sont beaucoup calmées.

Nous ne nions pas qu'il y a des actes de délinquance. Ces pour cette raison que nous vous donnons les consignes ci-dessous. Si elles paraissent impressionnantes au premier abord, il suffit de penser au mot "adaptation". Nous ne sommes pas dans nos pays occidentaux. Les mœurs et les moyens des populations en question sont différents. Sans développer une paranoïa qui est mauvaise conseillère, il faut adopter une attitude qui vous permettra de bien vivre le Venezuela

On se protège aussi

Sept grands principes à retenir :

Autres consignes
Dans les villes :

Petit truc
Je porte des pantalons ou jupes multipoches, et je n'ai jamais eu de problème. Je disperse mes bolivars dans les poches, pour ne jamais avoir à sortir une grosse somme d'un coup.

Question navigation :
Les équipages choisissent souvent de naviguer à plusieurs bateaux, surtout pour les navigations qui longent le continent. Les équipages fréquentent Medregal, Mochima, cumana, puerto la cruz, Carenero sans problème.

Dans les îles de Blanquilla, de Tortuga, des Roques et des Aves il n'y a pas de problèmes de sécurité.

 





Formalités à Margarita

Porlamar : le mouillage

À Porlamar, Juan est une personne centrale, il connaît beaucoup de choses, il est un peu filou, mais il suffit de le savoir. Il est bien organisé ce Juan, il parle le français, l'anglais, l'espagnol (évidemment) je ne suis pas certaine, mais je pense qu'il se débrouille aussi en Allemand. On peut s'adresser à lui pour faire les formalités, il prend les documents du bateau et de l'équipage avant 9 heures et les rend le soir. Juan prend sa commission au passage, ce n'est pas un service social !

Cependant on peut faire ses formalités tout seul. Il faut pour cela prendre un taxi aller au centre-ville chercher les timbres revenir à la capitainerie installée pas loin de Juan, et attendre le bon vouloir des douaniers. Certains équipages ont voulu zapper Juan pour ne pas payer la commission, et finalement ils se sont retrouvés à payer plus cher entre le taxi aller-retour et le douanier qui a réclamé son obole. Personnellement nous passons par Juan, c'est un truand selon certains, nous n'avons jamais eu le moindre problème avec lui. Coût total des formalités en juin 2007 : 210 000 bolivars pour Juan.
Contre 250 000 en direct avec les douaniers (sans le coût du taxi)

L'entrée pour le bateau se fait pour 6 mois renouvelables 2 fois. Pour l'équipage l’entrée permet de rester 3 mois renouvelable aussi pendant un an. (Français, Canadiens,…)

ATTENTION : JUAN VOUS DIRA QU'IL FAUT EFFECTUER UNE SORTIE DE MARGARITA POUR ALLER AUX ROQUES OU SUR LE CONTINENT
C’EST FAUX !
L’entrée à Margarita a valeur nationale, vous n’aurez pas besoin de « zarpé » pour vous rendre à Puerto la Cruz ou à Cumana.

Medregal
Jean Marc, le propriétaire de l’hôtel Medregal dans le golfe de Cariacou, vous permettra aussi de faire l’entrée nationale du Venezuela. Ses tarifs sont plus compétitifs que ceux de Juan.

 





Mouillage de Porlamar

Porlamar : Restaurant du bord de mer

Canal d’appel
VHF 72, vous y trouvez Juan et tous les bateaux du mouillage (pas de longues conversations tolérées)

Le matin à 8 H il y a un net en anglais, (météo, security issues, market, ... infos quotidiennes)

En appelant « the WIFI GUY » on peut contre 8000 bolivars avoir une journée entière de WIFI. Les connexions commencent à 9 heures ou à 17 heures, allez le voir avant ces heures-là. (40000 bolivars pour une semaine)

Pour les marins Porlamar est une escale essentiellement administrative et alimentaire. Vous pourrez faire un approvisionnement complet dans les supermarchés de Rattan, de Sigo. Le taux de change est particulièrement avantageux pour les Européens et les Américains. Il faut y faire le plein de tout, on trouve des produits d'excellente qualité. Juan organise des ramassages de plaisanciers (avant 9 h et tous les deux jours pour Rattan. Les bus sont gratuits pour ceux qui font leurs courses chez Rattan ville ou chez Rattan dépôt (supermarché et quincaillerie)

Laisser l'annexe au ponton de Juan selon la marée ça frotte un peu, mais il y a deux gars, Pedro un fort gaillard et un plus jeune, qui surveillent les annexes (leur donner 2000 bolivars). Quand on revient avec les courses, ils les amènent à l'annexe. Les poubelles se déposent dans la guitoune de Pedro.

Chez Juan on obtiendra certains jours de la semaine du gaz mais aussi de l'eau à bidonner à un robinet qu'il laisse ouvert.

Gazole.
Le plein se fait soit au ponton des pêcheurs en bidonnant, soit auprès de "papy gazole ". C'est une lanchita (bateau en bois couvert d'un abri) qui circule dans un bruit incroyable et un nuage de fumée dans le mouillage. Il faut le héler, et il prendra rendez-vous selon la quantité que vous demandez. Il est plus cher que lorsqu'on va à Cumana, mais le litre de gazole et à 300 bolivars, même si c'est 10 fois plus cher qu'à Cumana, ça ne fait quand même que 0,20 centimes d'euro le litre et on est livré à l'ancre!

Autres sources d’approvisionnement en gazole :

 





Juan griego dans le Nord-Ouest de Margarita

Depuis le fort : la baie de Juan Griego

Cette escale est un bon plan pour partir sur blanquilla (voir l’article sur Blanquilla)

Il faut mouiller à gauche du mouillage, à proximité de la guardia c'est au début du mouillage (question sécurité, nous a-t-on dit, mais nous ne nous sommes jamais senti en insécurité en ville ou au mouillage).
Évitez de mouiller à droite du ponton ou vers le ponton ça va gêner les lanchas.

C’est une petite ville sans prétention nous lui trouvons du charme, bien que l'eau soit glauque. Pour débarquer à terre, laissez votre annexe sur la plage sous le phare d'opérette (petit phare blanc à côté de cocotiers sous lequel il y a un petit restaurant à terrasse grande ouverte sur la mer. Les poubelles se déposent sous le phare blanc (mais demander avant de les y laisser, l’autorisation au restaurateur)

Il y a pas de possibilité de gazole à Juan Griego, si ce n'est d'emmener ses jerricanes en taxi à la pompe à la sortie de la ville.

Question avitaillement, c’est ici que vous ferez vos derniers pleins de fruits et de légumes avant de vous rendre sur Blanquilla et Tortuga où il n’y a aucun commerce. La prochaine escale à l’ouest de Margarita où vous pourrez vous approvisionner est Gran Roque (voir article sur Gran Roque).

 





Bons plans de navigation

Pour éviter de passer par Robledal ou par Cubagua, escales qui coupent la route entre Margarita et Tortuga, vous trouverez de bons vents sur la route de Blanquilla. Cela vous fera naviguer « en triangle », mais ce crochet vous évitera tout problème lié à la sécurité. Vous ferez cette route à l’aller, mais également au retour. Car ce dernier se fait vent debout si vous choisissez la route directe.

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