Voici le site le plus connu de Rapanui. Tongariki et ses 15 Moai qui tournent le dos à la mer, pour faire face au village (aujourd'hui détruit) qu'ils protégeaient. Tongariki fut balayé par un tsunami en 1960. Une entreprise de construction de grues japonaise a financé le chantier de restauration en 1991. La remise en place des Moai nécessita une grue spéciale et 1 million de dollars de subventions. L'archéologue chilien, Claudio Cristino fut nommé responsable des fouilles et de la restauration. Un travail titanesque, car la finalisation du projet lui a demandé de trier 10 000 mètres cubes de pierres de taille variant du gravier au bloc de plusieurs dizaines de tonnes. Ces fouilles ont révélé 17 statues de plus que celles qui ont été érigées et 140 squelettes humains, dont principalement des enfants. Cette découverte ouvrit le champ des questions sur la présence de ces corps. Etaient-ils offerts en sacrifice? Furent-ils victimes de cannibalisme?
Rien ne permet de répondre à ces questions.
Une chose certaine, sur Rapanui, le "ahu" est indissociable du Moai. On compte sur l'île 272 ahu. Seulement quelques dizaines d'entre eux portent des Moai. La plupart des orientations se sont révélées astronomiques... Mais là encore, les questions restent sans réponse.
Autour du site, au bénéfice d'une balade, de nombreux pétroglyphes sont visibles. Ainsi que les restes du village d'antan.