UN JARDIN SANS JARDINIER

Le relief varié des Petites Antilles, l’altitude, l’exposition au vent ou sous le vent, le climat tropical humide ou plus sec, la nature géologique, le statut insulaire ainsi que l’intervention humaine favorisent le foisonnement d'une végétation diversifiée. Les îles volcaniques de cette région abritent à partir d’une certaine altitude (entre 350 mètres au vent et 550 mètres sous le vent) des forêts tropicales humides. Elles sont de loin l’habitat terrestre le plus riche, il se situe surtout dans le sud des Petites Antilles ou au sein des Grandes Antilles. Au Nord des Petites Antilles, d’Antigua aux îles Vierges, c’est la forêt sèche qui domine, bienqu’elle existe aussi dans le Sud, vers Union, Bequia, et même Moustique. Actuellement, nous ne connaissons plus avec précision les espèces endémiques, car certaines d’entre elles ont cédé leur place aux cultures plantées par les hommes. Par exemple, sous son action la savane a parfois pris la place de la forêt tropicale initiale. Mais, la flore a de beaux restes, car la forêt qui n’a pas été défrichée garde son caractère primitif. Une autre influence de l’homme fut l’importation massive de végétaux. Glaïeuls, anthuriums, rosiers… Le canna et le balisier viennent d’Inde. Le délicat hibiscus arrive d'Égypte. Le filao et le flamboyant sont importés de Madagascar. Les bougainvillées, véritables feux d’artifice de couleurs, qui fleurissent les devants des cases les plus dépouillées, viennent de Tahiti tout comme l’arbre à pain. Les bambous, les litchis, proviennent de Chine, les épices telles que gingembre et noix de muscade d’Asie. Les avocatiers arrivent du Mexique. Le goyavier, le cacaoyer, l’ananas sont arrivés d'Amérique du Sud. Le café vient d’Arabie. La canne à sucre a traversé les mers depuis l’Asie du Sud-Est. D’Afrique, les îles ont hérité des arbres ornementaux comme le Tulipier et des arbres fruitiers tels que le papayer ou le grenadier (bien que ce dernier puisse venir d’Inde aussi)... La liste pourrait être plus longue !
Quant à la faune, elle est peu variée et peu abondante. C’est le cas dans tous les archipels. La configuration insulaire : des territoires trop petits pour encourager des espèces à se développer abondamment, mais aussi, le déséquilibre créé par l’homme ont limité la prolifération de familles animales. De nombreuses espèces sont communes à tout l’Arc Antillais. Les liens sont plus grands entre les îles elles-mêmes qu’avec le continent. Cependant, on retrouvera les espèces sous diverses variétés, ayant d’une île à l’autre évolué différemment. Il existe peu d’espèces dangereuses. On compte pourtant un serpent venimeux, le « fer de lance », emblème de la Martinique, également présent à Sainte Lucie. Néanmoins, il se fait de plus en plus rare. Méfiez-vous du plus vorace : ce satané moustique ! Les espèces animales portent souvent des noms si pittoresques, que les nommer, c’est déjà voyager !
Pour en savoir plus sur la faune et la flore.