TAHITI Papenoo
Bonjour,
Dans notre tour de l'île de Tahiti, nous vous laissions dans le
dernier épisode au coeur la ville d'Arue, riche en témoignages
historiques et nous faisions une pause "saga" avec la Bounty.
A présent, nous poursuivons notre route sur la côte au vent, donc
la côte Est de Tahiti, vers Papenoo. La ville n'est pas
attachante, et sa plage de roches mangée par l'écume pourrait
nous paraître dénuée de tout intérêt, sauf, qu'elle attire tous
les amateurs de glisse. Tous les jours, les pratiquants de stand
up paddle s'affrontent aux vagues du Pacifique. Certains dimanches
l'activité est plus importante encore, à l'occasion de concours
aux ambitions internationales. Sur l'eau, grands compétiteurs
renommés et amateurs anonymes se réunissent dans une seule
ambition, celle de glisser sur les rouleaux d'écume. Qu'ils soient
sur une planche, munis d'une pagaie ou non, sur une "body board"
ou un kayak de vague, le spectacle est assuré.
Pour ceux qui comme moi, découvrent le stand up paddle, voici la
définition donnée par la fédération de ce sport : "sport de glisse
aquatique qui consiste à utiliser une pagaie pour se maintenir en
équilibre sur une planche portée par une vague déferlante. '' La
version moderne du "Paddle surf" est née dans les îles d'Hawaï, au
début du vingtième siècle. Mais, sa version ancestrale fut
observée pour la première fois par James Cook, lors de son ultime
passage dans le Pacifique, en 1778, et plus précisément dans les
îles Sandwich (Hawaï). Il décrit dans ses carnets de voyage, la
pratique ludique du "he'e nalu" : pratique qui consiste à
chevaucher la houle debout ou à genoux sur une pirogue ou bien sur
une planche de bois taillée. Tous les membres de la tribu
s'adonnent à cette activité, cependant, Cook observe que les arii
(grands chefs) utilisent des "olo" (longues planches lourdes de 16
pieds (5mètres), taillées dans un bois nommé Koa). Le bas peuple
utilise, quant à lui, des planches plus simples de 7 ou 8 pieds de
long appelées "Alaia".
Aujourd'hui, le "paddle surf" célèbre sa renaissance dans le monde
entier : sur les côtes de Métropole, d'Australie, du Japon, des
Etats-Unis, partout les amateurs de surfs, se jettent sur leur "long board"dans les
eaux froides ou chaudes, peuplées de requins ou non à la recherche
de sensations de glisse inouïes. Les voir est un régal, on ressent
à quel point le plaisir est vif sur et dans la vague!
La grande différence entre le "paddle" est le surf est la station
debout. Le surfeur, rame debout sur sa planche pour passer la
barre des vagues et rejoindre son "spot". Ils ressemblent à des
"balanciers funambules" marchant sur l'eau. Je ne me lasse pas de
les regarder. Avez-vous déjà essayé de vous maintenir debout sur
une planche sur un plan d'eau calme? Tentez l'expérience de vous
redresser sur un kayak, une annexe, voir sur une planche, sans
appui, sans voile à lever, qu'offre le merveilleux balancier d'une
planche à voile. Ce n'est pas si simple. Alors, imaginez de vous
redresser sur une planche instable au milieu des rouleaux d'écume
du Pacifique... C'est à coup sûr un sport qui demande un sens
affirmé de l'équilibre, une bonne compréhension du milieu marin
sur les rivages.
Pourquoi, dans ces conditions s'encombrer d'une longue pagaie?
Autant que mon oeil peu averti puisse en juger, les pratiquants de
Paddle profitent plus longtemps des vagues, et n'ont pas besoin
pour s'éclater de gros rouleaux bien formés. Ils surfent sur la
moindre houle, compensent la résistance par un coup de pagaie pour
prolonger la glisse.
Voici quelques photos qui vous permettront d'y être, presque en
temps réel...
A bientôt
Nat et Dom
www.etoiledelune.net
Sources sur le Net pour écrire ce texte :
normandiepaddlesurf.blogspot.com
wikipedia