Route traversière
Vue sur la baie de Faaroa
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Voici la suite de la visite de Raiatea, par la côte sous le vent.
Un panorama timide
Raiatea est sertie d'une chaussée qui en fait le tour par le rivage,
depuis la côte est, une route (une seule route!) traverse l'intérieur
pour rejoindre le sud de l'île. Les guides sur Raiatea sont plutôt
laconiques. Malgré qu'elle soit, après Tahiti, la deuxième plus grande
terre de l'archipel, l'activité économique de Raiatea est relativement
réduite. Elle se résume à un peu (très peu) de tourisme. La production
de la vanille. L'administration des îles sous le vent en tant que
sous-préfecture. Des chantiers de carénage pour les bateaux de passage,
trois petites marinas, une base de bateaux charter... Rien de plus.
Pour visiter l'île, nous nous fions à un petit guide écrit par
l'association "Te Tupuna" distribué par l'office du tourisme. Celui-ci
nous indique un chemin qu'il faut emprunter à pied depuis la route. Il
serait d'à peine 25 mètres, pour aboutir sur un panorama somptueux sur
les deux baies de Faaora (sur la côte est) et de Faatemu( sur la côte
sud). La perspective est alléchante! La route traversière est bonne,
elle sillonne la montagne. A chaque virage, nous nous émerveillons des
crêtes, des pics et des formes biscornues que dessine le basalte de cet
ancien cratère sur le ciel. Dans les vallées, les insulaires plantent
des arbres fruitiers et entretiennent les champs d'ananas. Une vie
simple dans un décor généreux, au coeur d'une nature fertile.
Motu Nao Nao vu depuis la route traversière
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Quant au chemin de 25 mètres... Nous avons eu bien du mal à le trouver.
Un chemin existe. Il part de la route, mais il mène au pied d'antennes
autour desquelles la végétation est si dense, qu'il est impossible de
distinguer un quelconque panorama. Nous poursuivons notre balade, bien
au-delà de la distance indiquée, pour aboutir sur un mur de bambous
infranchissable. Nous entendons des voix, dans le feuillage. Trois
géomètres, hilares de trouver des touristes sur leur lieu de travail,
nous indiquent néanmoins le sentier qu'ils viennent d'emprunter.
Cependant, ils nous avertissent que jamais ils n'ont entendu parler
d'un belvédère. Et... que le chemin n'est pas praticable au-delà de
quelques mètres...
Dom, vaillamment, poursuit la randonnée malgré que le "sentier" soit
invisible, que bambous et troncs d'arbres barrent la route et que le
dénivelé parte droit dans un mur de glaise. Quant à moi, je me
décourage. J'aime les beaux clichés, mais là... avec l'armée de guêpes
qui m'attend au-dessus du premier bambou couché, je change de
perspective...
Voici quelques images de cette balade...