Vers le marae de Tainuu

 


Voici la suite de la visite de Raiatea, par la côte sous le vent.
 

Enormes blocs de corail entourant le Marae

Je vous ai décrit la côte au vent, comme nous l'avons vue : par temps calme. Heureusement! Nous l'avons vue quelques jours plus tard sous l'influence du mara'amu (vent de sud sud-est avec grains) ou par alizé établi et la sensation est tout autre! Bien entendu, la perception du marin est différente de celle du terrien. Au mouillage, face au vent, les haubans sifflent, le clapot se lève, il fait se cabrer l'étrave dans l'eau du lagon devenue blanche. La barrière de corail gronde sous les paquets d'écume qui s'y écrasent sans répit. Par contre à terre, le mara'amu apporte une brise salutaire. Celle dans laquelle bruissent les palmes des cocotiers. La touffeur s'envole et l'ambiance s'allège dans une "fraîcheur" qui pousse à satisfaire notre curiosité, par de plus longues balades.
 
La côte sous le vent, en revanche, subit peu de changements. Les montagnes du centre de l'île barrent la route aux vents, seules quelques rafales balayent le haut des cocotiers.  Nous visiterons la côte sous le vent en trois étapes. La première nous permettra de visiter un ancien site maohi, la seconde fera une halte à Vaiaau, et la troisième achèvera le tour de l'île dans la baie de Faatemu.
 

Calebassier

Cette première étape entre les districts de Tavaitoa et Vaiaau nous entraîne dans un autre monde. Ici, rien ne bouge, même pas le temps! Plus nous nous enfonçons par cette côte ouest vers le sud de l'île, plus la tranquillité devient épaisse. Elle paraît irréelle tant elle est dense.
 
En chemin, nous nous arrêtons au marae de Tainuu. Il reste de ce sanctuaire maohi peu d'informations quant à son importance. Une nouvelle religion amenée d'Europe a supplanté les cultes ancestraux. Elle ne s'est pas contentée d'installer un temple sur les soubassements qui jadis étaient sacrés, elle a également effacé les mémoires des insulaires. Il ne reste des croyances des premiers habitants sur l'île que d'énormes pierres de corail dressées. Elles sont si hautes, si lourdes qu'il nous est impossible d'imaginer comment, elles furent transportées là et relevées par des hommes qui ne possédaient que la technologie de l'âge de pierre.

 

Raiatea

 

Raiatea

 

Raiatea

 

Raiatea

 

Raiatea

 
© Droits réservés 2011 : etoiledelune.net | Article rédigé par Nathalie - Mise en page de Dominique

Fleurs et sourire

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