Marquises - Ua Huka
  Les nombreux chevaux de l'île

Surpris de nous voir !

Les voyageurs avant de partir ont tous la tête farcie de mythes. Ils sont les compagnons d'un rêve, ils sont la motivation de partir. Avant d'arriver aux Marquises, l'image d'Epinal de l'archipel n'existait pas sans avant-plan avec des chevaux. A Ua Huka, je réalise enfin les clichés de rêve! Il reste sur l'île environ 800 chevaux. Plus que la population locale. Sur les promontoires de l'océan ou au fond des forêts ombragées, partout, le regard doux des chevaux se pose sur ceux qui pénètrent leur havre.

Si la vie au mouillage est mouvementée, celle des terriens est paisible. Le programme de la journée n'est jamais établi à l'avance, et laisse la place à l'imprévu. Ainsi, lorsque nous rencontrons Jacques, un matin et que nous lui demandons de nous indiquer le chemin vers les pétroglyphes, il enfourche son bâton de pèlerin, et nous sert de guide toute la journée dans la forêt.

800 chevaux en liberté sur Ua Huka

Celle-ci est sillonnée de sentiers qui se coupent et s'entrecroisent. Nous nous rendons compte que sans lui, nous nous serions rapidement perdus. De toute façon, nous n'aurions jamais trouvé les pétroglyphes. Tapis au fond d'une rivière asséchée, les gravures n'apparaissent que si l'on a l'idée d'emmener une bouteille d'eau. Sous le flot, les figures apparaissent. Présence magique, oeuvre de prêtres qui enfouissaient le "mana" d'êtres protecteurs à la croisée de chemins afin de protéger leur tribu des importuns. La vie des tupuna (ancêtres) rejaillit sous les explications de Jacques.

Quelques heures de marche soutenue et la récompense aux Marquises se trouve toujours dans l'effigie d'un tiki épargné des missionnaires. Ceux-ci ne sont pas au "top" de leur forme, on en a vu de plus beaux... Mais c'est la balade qui compte... Une nouvelle amitié qui pointe le bout du nez au coeur de paysages, dont les crêtes fantasmagoriques nous appellent. Jacques, nous promet de nous montrer, le chemin, vers les sommets.