UA HUKA : Depuis les crêtes

NUKU HIVA : Baie de Anaho

UA HUKA : Baie de Hane

HIVA OA : Vue depuis Tahuata

TAHUATA : Anamoenoa

TAHUATA : Anamoenoa

TAHUATA : Vue du large

TAHUATA : Hanamoenoa vue du large

TAHUATA : Ivaiva Iti

HIVA OA : Mont Temetiu

HIVA OA : Mouillage de Tahauku

HIVA OA : Mont Temetiu

HIVA OA : Depuis le belvédère

HIVA OA : Baie des traîtres

NUKU HIVA : Côte Nord

NUKU HIVA : Baie Anaho

NUKU HIVA : Pics de Atiheu

NUKU HIVA : Baie de Atiheu

NUKU HIVA : Baie de Taiohae

NUKU HIVA : Taiohae

NUKU HIVA : Baie de Hakaui

NUKU HIVA : Baie de Hakaui

UA HUKA : Baie de Hane

Marquises - Hiva Oa
Le Paul Gauguin à Tahahuku

Depuis quelques jours, les habitants de l'île d'Hiva Oa sont en effervescence. Les devantures des magasins et des maisons touristiques se parent de feuilles de palmier tressées. Les vahinés confectionnent les couronnes et les colliers de tapas ou de tiaré. Tout le monde sur l'île se prépare à accueillir le « Paul Gauguin », paquebot de luxe, construit en 1997 par les chantiers de Saint-Nazaire.
Tahuata

Mouillage de Tahahuku

Depuis ces quelques derniers mois, la crise économique mondiale a touché durement le tourisme polynésien et surtout marquisien. Les paquebots qui drainaient un flux régulier de visiteurs ne passent plus sur les Marquises avec autant de régularité. Le Star Flyer a déserté la zone depuis février, le "Tahitian Princess" était déjà parti, en 2008, vers d'autres horizons emportant 23 000 croisiéristes annuels. Il ne restait, dans les eaux marquisiennes, que le paquebot Paul Gauguin et l'éternel et fidèle Aranui, cargo mixte, qui alimente les îles en denrées et qui amène 200 touristes toutes les trois semaines. En début d'année, les îles de Polynésie française ont failli perdre le Paul Gauguin, la société Regent Seven Seas Cruises qui le gérait désirait le vendre. Début janvier, le groupe polynésien Pacific Beachcomber reprend sous sa houlette le navire et assure ainsi la pérennité de 12 000 visiteurs annuels dans le triangle polynésien.

La société Pacific Beachcomber a été créée en 1970, elle est détenue aujourd'hui par Richard Bailey, un Américain, diplômé de Stanford et de Harvard. Arrivé à Tahiti en 1989, après un parcours dans la finance, il prend les rênes de la société Beachcomber et en devient propriétaire. Il a été le premier à estimer le potentiel touristique de Bora Bora.

En 2005, la mer lui impose un sérieux revers. L'un de ses hôtels de Bora Bora est complètement détruit. Loin de se décourager, il investit 80 millions d'euros dans la construction d'un nouvel hôtel hors du commun - l'InterContinental Resort & Thalasso-Spa Bora Bora - le premier au monde à être doté d'un système de climatisation par les eaux profondes. Ce nouveau concept de consommation "non polluante", permet de réduire de près de 90 % la consommation d'électricité. Les résultats lui donnent des ailes et Richard Bailey, s'empare de Tetiaroa, l'île aux oiseaux de Brando. Il projette d'y déployer une structure hôtelière de luxe "propre". Un « Eco-Resort de luxe" sous le nom de "The Brando".

Tahuata

Le mont Temetiu

L'industriel promettait de construire des villas, invisibles de la mer et dans le plus strict respect de l'environnement. N'empêche que ce projet a fait grincer des dents. Est-il utile d'attaquer un atoll perdu dans le Pacifique aux tractopelles? N'y a-t-il pas assez d'hôtels et de lieux touristiques dans ce monde pour s'en prendre à un monde préservé par un rêveur, et où s'ébattent oiseaux et baleines? Si le projet a reçu l'accord du ministère de l'Environnement, a-t-on demandé aux oiseaux, aux poissons, aux requins si ça les enchantait de savoir que les climatisations seraient alimentées par les eaux profondes???

Bon, laissons cela! Ce Richard Bailey a donc acheté le paquebot "Paul Gauguin" et il a sauvé par ce geste, les emplois qui tournaient autour de ses croisières de luxe. Les îles des Marquises attendent sa venue comme le Messie. Mais, il ne passe à Hiva Oa que quatre ou cinq fois par an.

A cette occasion, tous les sculpteurs de l'île voisine de Tahuata se réunissent aux abords du musée d'Atuona.  Ils sont réputés pour leur virtuosité. Ils sortent de rostres de merlin ou d'espadon des tressages de tikis sculptés somptueux! Tout ce qui est susceptible de trouver une forme sous leur art est utilisé : os de cochon, de cheval, cornes de boeufs, squelettes de poissons, bois, coquillage, nacre...  La matière est travaillée avec imagination et finesse. Leur exposition est un régal pour les yeux, inaccessible pour une bourse de "tourdumondiste" lambda! La moindre petite pièce coûte 100 euros et plus.

Mais il n'est pas important de mettre des chiffres sur l'art. Tout le monde me permet de photographier les oeuvres exposées. L'ambiance est conviviale et pleine de cet humour local où le Popa'a est brocardé en marquisien. Parmi les  Marquisiens, un Français expose. Il vit sur l'île depuis 28 ans. Il est arrivé avec son épouse belge, quatre ans après la mort de Brel. Il est artiste peintre. Il pratique son art sur les tapas, qu'il confectionne lui-même. Son nom : Oberlin! Il dévoile les corps tatoués comme personne!


Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

Hiva Oa

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