Localisation de la pointe |
Il semblerait qu'après quelques abus de construction, quelques proportions de sagesses en faveur de la nature soient gardées. En effet, ici, tout le monde parle d'effet de crise qui a mis à mal quelques hôtels. Mais lorsqu'on gratte un peu, que l'on écoute ceux qui sont installés ici depuis longtemps, mais qui ont suffisamment traîné leur bosse pour ne pas se fermer les yeux, ceux-ci ont un tout autre son de cloche. Au mot crise, certains préfèrent celui de "saturation". Bora, dont l'île principale mesure 8km sur 5km, ne pouvait décemment pas accueillir plus d'hôtels qu'il s'en est construits. Et j'oserais dire qu'il y en a déjà trop.
Le mythe de Bora existe bel et bien, dans l'esprit des rêveurs du monde entier. Encore faudrait-il acheminer tout ce monde vers ce superbe lagon. Les moyens manquent! Et surtout dans le portefeuille des candidats au voyage!
Ballet aquatique |
L'est-elle tant?
Imaginons que tous les hôtels de Bora soient pleins en permanence. Outre la phase de construction qui a déjà fait fuir les raies mantas qui depuis la nuit des temps venaient se reproduire dans le lagon, la gestion d'un tourisme de masse aurait un impact désastreux sur le lagon. Et j'exprime ma profonde reconnaissance à la gestion touristique par trop gourmande de la Polynésie française! Sans les prix exorbitants qu'elle applique aux touristes, il y aurait tellement plus de monde, partout, et surtout à Bora. Le lagon serait mort!
Quels beaux sourires! |
Un ballet des plus gracieux!
Néanmoins, nous avons bien moins de succès, auprès d'elles, que les Tahitiens. Ils ont pris leurs habitudes et les rejoignent chaque jour avec un groupe de touristes. Les raies se jettent littéralement dans leurs bras. Une familiarité inattendue pour ces grands animaux! A la faveur, d'un morceau de poisson, perdu (?) ou offert, elles se réunissent chaque jour autour de leurs "amis".
Pour des raisons évidentes, nous ne favorisons pas le nourrissage d'animaux sauvages et ne le pratiquons jamais. Cependant, le spectacle de ces raies a quelque chose de touchant, et va bien au tempérament joueur et insouciant des insulaires qui nous accueillent.