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Message 62 – écrit en juin 2007
Nombres de milles parcourus : 9188 milles
Zone de navigation : Petite Terre (Guadeloupe)

Un cliché de paradis
Au pays des tortues mendiantes, des iguanes facétieux et des raies curieuses...

"Que la douceur de l'amitié soit faite de rires et de plaisirs partagés." Khalil Gibran.


INFOS DU MOIS

Visitez notre site : www.etoiledelune.net, le capitaine vous a concocté de nouvelles pages :

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Nouveau :
À partir de ce mois-ci, vous pourrez agrandir les photos du mail en cliquant sur celles-ci.
Vous trouverez en fin de mail la carte d'identité l'endroit dont nous parlons : Carte nautique, position GPS du mouillage, formalités douanières...

À la suite du mail vous trouverez :
La photo du mois :
Passe dangereuse
L'astuce du mois :
Confiance aveugle en votre cartographie électronique???

Résumé du mail
Dans le Sud-Est de la Guadeloupe, Petite Terre nous attend. Ti Tè en créole désigne une réserve naturelle marine et terrestre de 990 ha. Elle abrite les derniers représentants des Iguanas Delicatissimas. Ici, plus qu'ailleurs on sait ce que le mot respect signifie. La faune le sait, Ti Tè est le refuge de nombreuses espèces en danger de disparition. Ici, l'on fréquente chaque jour les tortues caret, les raies, les sucriers, les sternes. À la lisière de la réserve, un escadron de dauphins veille sur ce sanctuaire de la nature.


Bonjour,

Ce jour-là, le temps est peu propice à la découverte. Petite Terre aiguise notre patience et se laisse désirer... Il fait gris, il pleut. Nous en prenons plein les moustaches. Le vent d'Est souffle et il nous oblige à tirer de nombreux bords. À 16 heures, nous ne sommes plus qu'à 2 milles de Petite Terre, le temps est de plus en plus lugubre. Les instructions nautiques nous signalent une passe à l'ouest des deux îlots de Petite Terre. Cette entrée n'est pas balisée et cache des écueils disposés en quinconce. Malheureusement, nous ne décelons rien. La mer est désespérément uniforme. La luminosité n'est pas suffisante pour repérer les couleurs caractéristiques qui nous permettent de localiser les écueils. Toutefois, le Capitaine est confiant, il a posé des repères GPS sur la carte. Moi, je suis d'humeur plus chagrine, je préfère voir où nous allons. Je monte sur les balcons de mât pour tâcher d'avoir une meilleure perspective sur la route mal pavée. Au moment où je pense céder au découragement, trois grands dauphins viennent à l'étrave. D'habitude, ils aiment jouer avec les bateaux qui marchent à plus de 6 noeuds. Mais à l'approche des hauts fonds, nous avons réduit l'allure. Peu importe, ces dauphins-là, sont bons princes. Ils restent avec nous. Ils nous lancent des oeillades bienveillantes. Après tout, il m'en fallait peu pour me ragaillardir...

Pour le capitaine, point de récréation ! Il est resté stoïque à la barre, un oeil sur sa carte, un oeil sur le sondeur. Plus nous approchons, plus la visibilité baisse, il pleuvine. Nous remarquons qu'à l'intérieur du mouillage, un grand catamaran de tourisme s'apprête à sortir. Nous réduisons l'allure et nous observons le chemin qu'il emprunte. Il se faufile entre les rouleaux d'écume qui brisent dans la passe. Il décrit une sorte de "S. ". Le capitaine fort de cette observation, embraye le pas, et... Nous sommes entrés.

Le mouillage sur bouée est obligatoire. Les ancres abîment trop les fonds sous-marins. Nous sommes ici dans l'antre de l'Office Nationale des Forêts. Neuf bouées pour bateaux de croisières et 6 bouées pour les professionnels sont disposées dans la passe. L'île du Sud, nommée Terre de Bas est accessible à tous. L'île du Nord, nommée Terre de Haut est interdite aux humains. C'est une réserve 100 % naturelle dédiée aux iguanes, aux oiseaux migrateurs et sédentaires, aux tortues et aux Gaïacs (arbres endémiques).

Un petit sucrier nous souhaite la bienvenue. Cet oiseau fait le pitre. Il fait des cabrioles dans le cockpit, il visite l'intérieur du bateau pendant que nous amarrons l'Étoile de Lune à une bouée. Le sucrier au ventre jaune, au dos noir et aux gros sourcils est plein de malice car il se régale de nos bananes dès que nous avons le dos tourné ! Pour sauver celles-ci nous lui mettons un bol d'eau et une petite gamelle de poudre de noix de coco. Il les accepte et prendra ses habitudes sur l'Étoile pendant tout le temps de notre séjour.

Au lendemain de notre arrivée, le soleil est de la partie. Il fait rayonner le lagon. L'eau est d'une limpidité exceptionnelle. Jamais nous n'avons vu eau plus translucide. Lorsque nous sommes sur le pont, nous pouvons compter les grains de sable à trois mètres de profondeur.

Nous avons eu de la chance ! Pendant la nuit, une houle du Nord générée par les grosses dépressions qui sévissent dans l'Atlantique Nord, s'est levée. Des rouleaux énormes s'enroulent dans la passe. Plusieurs bateaux à l'approche de Petite Terre sont obligés de se retrancher sur Marie Galante. Les catamarans de tourisme passent quand même, le manque à gagner serait trop important ! Nous les regardons franchir la barre des vagues. C'est impressionnant ! Dans le lagon, nous sommes abrités de la houle qui sévit dehors.

Nous découvrons Petite Terre comme un avant-goût de Paradis. Surtout entre 16 heures et 9 heures du matin. En effet, Petite Terre attire les catamarans de tourismes qui viennent débarquer leurs hôtes dès 9 heures du matin. Leur journée se répartit entre trois activités majeures : une petite randonnée sur le chemin éducatif tracé par l'ONF, l'incontournable BBQ de langoustes sur la plage et une sieste bien méritée sur un sable de la couleur et de la consistance de la farine à l'ombre de la cocoteraie. A 16 heures, les skippers battent le rappel. Le joyeux petit monde remonte à bord, direction les hôtels de la Guadeloupe.

Pour nous, la voie est libre. Pour les Bernard l'ermite aussi d'ailleurs ! Dès que les touristes ont laissé place nette, ils sortent de leurs cachettes et viennent collecter leur pitance sur les aires de pique-nique. On les dit "détritivores ". J'adore ce mot ! Il évoque à la perfection leur fonction de nettoyeurs. Pour les aider dans leurs tâches ménagères, de nombreux oiseaux, sucriers, gravelots et autres tourne-pierres se mêlent au festin. Les crabes fantômes ou crabes mal zoreilles défendent quant à eux le moindre morceau de coco frais qu'ils s'allouent. Là encore, les noms imagés incarnent l'animal aux pinces prêtes à faire des dégâts à la moindre oreille qui traînerait sur sa route. Chaque soir nous retrouvons un couple de raies. Elles viennent en bordure de plage grappiller les restes de nourriture qui flirtent avec la petite frange d'écume. L'eau est si claire qu'on peut les photographier sans immerger l'appareil. Elles viennent si près de nous qu'elles prennent le risque de s'échouer sur la plage. Elles semblent presque curieuses de nous voir. Nous marchons le long de la plage. Elles nous suivent. C'est étrange, de temps en temps elles se posent face à nous. Nous dévisagent-elles de leurs gros yeux noirs ? Non, je ne pense pas... Elles ont trouvé à cet endroit une friandise irrésistible.

 

À la tombée de la nuit, les iguanes aussi sont de sortie ! Dans la partie Est de Terre de Bas, l'ONF a tracé un chemin de randonnée. L'association a également disposé 10 panneaux décrivant la faune et la flore de Petite Terre. L'un d'eux nous décrit l'habitant le plus représenté sur l'île : l'iguana delicatissima. C'est l'iguane des Petites Antilles. À l'ONF, ils sont gentils, ils nous expliquent que l'iguane est totalement inoffensif. Qu'il est même plutôt craintif. La population totale des iguanes représente près de 10 000 milles individus. Je le crois volontiers!

Les rapports de l'ONF n'en font pas état, mais je soupçonne ces charmantes bébêtes de posséder, en plus de tout cela, un humour très particulier ! Le soir, après le retrait stratégique des touristes, nous restons seuls en leur compagnie. Pour atteindre le phare qui est le point culminant de l'île, il nous faut traverser un sentier qui se faufile entre les fourrés. Immanquablement, nous trouvons sur notre route ces gros lézards.Ils mesurent jusqu'à 1m60 de long. Quand même ! Ils s'amusent à détaller sans crier gare sur les feuilles séchées des résiniers. Le bruit qu'ils font est effrayant. Il y a de quoi sursauter ! De plus, les iguanes sont de piètres acrobates ! Pourtant, ils s'évertuent à se percher en haut des branches des arbustes. Ils somnolent paresseusement au soleil couchant. Surpris par notre venue, il ne manquent jamais de se casser la figure. Groggy, au lieu de détaler à l'opposé de nous, ils viennent droit dans nos jambes.
Hystérie assurée !
Je m'accroche à mon capitaine, c'est à peine si je ne lui monte pas sur le dos ! Et là, vous me croyez si vous voulez, il se passe une chose étrange ! L'iguane est si étonné qu'il s'arrête net ! Une autre tête jaillit des fourrés. J'ai presque la sensation qu'il vient d'appeler sa copine et qu'il lui dit quelque chose du genre :
"Viens voir ! Il y a un Zébulon sur le dos d'un Pollux !"
Au lieu de voir fuir les deux bêtes sensées farouches, je vois les deux têtes d'iguanes nous regarder d'un air curieux.
Hum, pas fière, Zébulon!

À vrai dire, sur l'Étoile, nous n'avons pas besoin de télévision pour nous faire peur ! Il nous suffit d'un couple d'iguanes et le tour est joué... Riez, riez ! Mais franchement, vous les trouvez beaux, vous ? Moi, je ne m'y fais pas, je les trouve pétrifiants ! Encore heureux qu'ils ne sachent pas nager ! Je détesterais en trouver un sur le pont au petit déjeuner. Je préfère le partager avec le petit sucrier qui nous tient compagnie aux heures des repas !

Ne croyez pas que je fasse du sectarisme. Il est dans le lagon, un être de la famille des reptiles qui retient tous les suffrages. Miss Tortue fait son cinéma ! La réserve de Petite Terre abrite une famille de tortues imbriquées ou "Caret" (Eretmochelys imbricata). L'une d'entre elles, la plus grosse vient voir les bateaux à l'heure des repas. Incroyable ! Elle semble avoir compris que les catamarans de tourisme offraient un repas à ses hôtes à heure fixe. Elle se présente à la jupe arrière de ceux-ci et vient quérir sa dîme de passage.Elle mange à peu près tout, mais semble préférer la salade bien tendre. Elle ne refuse pas les épluchures de concombre non plus. Elle a une allure sympathique et gagne le coeur de chacun. Ceux qui ont eu le privilège de lui serrer la nageoire sont conquis à vie. Je pense sincèrement qu'elle joue un rôle important dans ce lagon. Elle représente aux yeux de tous le côté merveilleux de cette nature qui nous entoure. Elle fait prendre conscience à chaque visiteur que son espace de vie est fragile et qu'il ne tient qu'à nous de le préserver. Des gestes simples permettent de respecter son environnement. Les touristes du 21e siècle semblent l'avoir compris. Lorsque nous allons sur la plage après qu'ils soient partis, il est rare de trouver des détritus non biodégradables. Plastiques, mégots, sont remmenés chaque soir. Un vrai message d'espoir pour les générations futures !

Ce comportement est aussi dû au travail quotidien des associations de défense de la nature. Elles sont très présentes et très actives en Guadeloupe. Elles éditent des petits fascicules qui sont distribués aux visiteurs. Les représentants de ces associations n'hésitent pas à aller à la rencontre des nouveaux venus. Ils leur expliquent les bons réflexes pour permettre à la nature de se régénérer. La Guadeloupe est une pionnière dans le domaine. Je ne connais aucune île de l'Arc antillais qui soit plus active écologiquement parlant. Les résultats sont visibles. En quelques années les tortues ont refait leur apparition. Les pélicans, frégates et fous absents dans de nombreuses îles de l'Arc sont revenus en Guadeloupe : signe que la pêche est bonne.

Lors de notre passage à Petite Terre, nous avons eu la chance de rencontrer Laury, une jeune ornithologue guadeloupéenne qui a bien voulu partager son expérience avec nous. Elle vient sur Petite Terre par sessions de trois jours. Elle fait partie de l'association Amazona. Elle recueille dans des filets les oiseux migrateurs ou sédentaires. Rassurez-vous, nous avons assisté à cette "cueillette", aucun mal ne leur est fait. Aussitôt pris dans le filet, l'oiseau est emmené délicatement par Laury qui le pèse, le mesure, le recense. Elle nous a appris à déterminer l'âge d'un sucrier. Lorsque son ventre est bien jaune, son sourcil bien long et très blanc, c'est un adulte. En revanche, lorsque son ventre est plutôt vert et ses sourcils non marqués c'est un jeune.

Les associations ont pour but d'observer l'environnement de Petite Terre. En effet, c'est un territoire qui n'est pas habité par l'homme. Les deux îlots totalisent une superficie de 150 ha. Le nombre de visiteurs est limité à 200 par jours. L'un des deux îlots, Terre de Haut, est interdit au public.Elle nous explique que l'intérêt de ce territoire réside dans sa variété biologique. On trouve sur une surface réduite une forêt sèche, des côtes rocheuses, des salines, des plages, une barrière corallienne, des herbiers marins. La configuration de la réserve permet à de nombreux reptiles, oiseaux migrateurs et sédentaires de venir y trouver le repos ou un lieu de reproduction et de nidification.

Les espèces marines ne sont pas en reste. La réserve s'étend sur une surface de 990 Ha. Le reste est une réserve marine délimitée par 6 bouées jaunes au marquage spécial qui indique que toute pêche est interdite dans l'enceinte des bouées. Cette consigne est plutôt bien respectée. Le conservateur de la réserve veille au grain. Il est Désiradien. Il a su convaincre ses compatriotes de changer leurs habitudes de pêche.

Pendant notre séjour nous aurons la chance de goûter à la vraie solitude. En effet, un soir, alors que les catamarans de plage sont sortis, aucun bateau de croisière n'est venu nous tenir compagnie. Laury aussi s'en est allée. Seule lumière pour nous tenir compagnie, le phare. C'est la première fois que nous sommes absolument seul au mouillage, à l'abri d'une terre non peuplée. Solitude magique. Absolu silence..

Après plusieurs jours dans une ambiance contemplative et sereine, nous sortons du chenal de Petite Terre. Un escadron de dauphins vient accompagner l'étrave de L'étoile de Lune. Ne vous avais-je pas dit qu'ils étaient là pour veiller sur ce sanctuaire inimitable?

Amitiés marines
Nat et Dom de L'Étoile de Lune


Carte et descriptif de Petite Terre

Position : 16°10 Nord 61°07 Ouest
Distance : 8 milles de Guadeloupe
Dépendance : Guadeloupe
Superficie : 990 hectares
Population : aucune
Formalités : Entrée et sortie gratuites à Pointe-à-Pitre, Deshayes, Basse-Terre
Saison : Hors période cyclonique

Particularité : Profondeur de la passe limitée par marée basse. Par houle de Nord Est forte, la passe est dangereuse. Ancres interdites, mouillage sur corps-morts exclusivement. Dix bouées blanches le long de Terre de Haut sont allouées aux bateaux de plaisance. Cinq bouées bleues et blanches sont réservées aux catamarans de tourisme.
Sites internet : Pour en savoir plus consultez les sites des associations de défense de la nature de Petite-Terre et de la Guadeloupe:
http://www.amazona-guadeloupe.com ; http://www.onf.fr/reg/Guadeloupe/faune_ois.htm


La photo du mois
Une passe périlleuse par houle de Nord...


L'astuce du mois

Une confiance aveugle dans la cartographie électronique ???

Un catamaran autrichien s'aventure dans l'entrée de Petite Terre, le jour où la houle du Nord frappe dans la passe. L'équipière est dans le bateau, devant l'ordinateur branché sur le GPS. Les cartes lui indiquent qu'il faut passer plus au Nord que la route qu'ils suivent. Le capitaine suit les conseils du GPS. Pourtant, il voit que plus au Nord, la mer brise plus que sur la route initialement choisie. La mer choisit pour lui et l'immobilise sur le récif. Personne ne peut les aider. À cet endroit-là, aucune annexe, aucun homme à nage ne peut s'aventurer. Le catamaran a frappé le récif de son flotteur bâbord, il n'a d'autre choix que d'attendre que la mer le dégage. C'est ce qui arrive : un énorme rouleau de vague le propulse hors du récif et projette son annexe dans les airs. Elle retombe à l'envers...
Arrivé au mouillage, l'équipage constate les dégâts. Le catamaran a deux entrées d'eau de chaque côté de la dérive du flotteur bâbord. Le capitaine passe toute sa soirée, plus une partie de la nuit à pomper l'eau qui rentre par les 2 fissures que le choc a provoquées. Avec de l'époxy et deux pompes, il parvient à tout assécher et à colmater les brèches.

Il nous dira lui-même : "C'est de ma faute, la mer parle, il faut lui faire confiance"

Il ont de la chance, ils sont parvenus à sauver leur bateau. Un autre catamaran a commis la même erreur l'an dernier à la Tortuga. Mais cette fois le vent poussait le bateau vers l'île enfonçant un peu plus à chaque vague le catamaran dans le récif.

Ces deux accidents sont dus à un décalage, fréquemment constaté, entre le positionnement sur une carte électronique et la localisation réelle. Nous-mêmes nous avons constaté ce décalage. Le bateau se situant parfois à terre sur la carte électronique, alors que je peux vous assurer que nous flottions bel et bien. Pour parer ce genre d'erreur, il est essentiel de recouper les informations électroniques avec une veille attentive :
- Observer la mer, elle parle, comme le dit ce capitaine autrichien. Les couleurs de l'eau annoncent la présence des récifs.
- Évitez les atterrissages de nuit dans les mouillages "mal pavés" que vous ne connaissez pas. Quelques petits tours dans l'eau profonde en attendant le lever du soleil peuvent être salutaires.
- Arrondissez toujours les caps, les pointes suspectes.
-Ne remisez pas encore vos bonnes cartes papier. Un positionnement GPS/carte papier est sans faille.

Texte écrit par Nathalie Cathala et mis en page par Dominique Cathala en juin 2007 - Tous droits réservés
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