Mail 56 - Février 2007
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Zone de navigation : Martinique

Une brosse à dents. Une cure d'amaigrissement et ... L'échappée belle !

En rentrant, nous avons rejoint "le monde de la télécommande où la télé commande!"
Robert Solé - Le Monde du 20 février 2007


Résumé:
A peine arrivés en Martinique, nous ficelons notre Etoile entre quatre amarres. Séjour surveillé pour un retour en Métropole de l'équipage. Trois ans que nous n'avions revu nos proches! Nous devrons affronter le décalage horaire et un déphasage culturel. Mais la récompense nous attend là-bas : de grandes retrouvailles familiales et amicales! Nous faisons provision d'un concentré d'affection qui nous accompagnera toujours et partout. Au retour en Martinique, nous profitons des services de la marina pour opérer une inspection complète du bateau. Après les ablutions de l'Etoile, l'équipage s'octroie une escapade sur les rives tourmentées du Grand Sud.

En fin de mail vous trouverez :
La photo du mois : Point de repos éternel à Macouba!
L'astuce du mois : La vaseline pour les bois qui craquent.

Ce mois-ci le numéro 433 de "Voiles et Voiliers" consacre 6 pages à L'Etoile de Lune et à son équipage. Dans la revue "Bateau", Monique Vincent-Fourrier rend hommage à notre Lune et aux noms de bateaux.


Bonjour à tous,

Qu'il est pénible de quitter notre Etoile! C'est un vrai-crève coeur de la voir là, coincée, entre des bouées, d'autres bateaux et un ponton de la marina du Marin. Elle tire sur ses amarres et semble bien plus difficile à cabrer que ses voisins résignés. Lorsque les valises arrivent enfin sur le quai, le coeur bat la chamade et une impression désagréable d'oublier quelque chose titille l'esprit. Puis, ce sont les immanquables bouchons de la Martinique pour arriver jusqu'au Lamentin où se trouve l'aéroport. Le supplice ne se termine pas en confiant nos bagages à l'hôtesse. Il commence... Au passage de la douane, le préposé me regarde ahuri parce que j'ai une petite bouteille d'eau en main. Il me somme de la boire tout de suite devant lui... Il est fou ce type!!! Sa collègue m'interpelle et me demande d'ouvrir mon bagage à main. L'air horrifié, elle pointe du doigt, des petits échantillons de crème et elle m'interroge sur les raisons d'un tel bagage? Un moment, je me demande s'il n'y aurait pas une caméra cachée ou un type avec un gros nez rouge qui déboulerait de derrière le scanner me faisant : wouin, wouin! Non, personne! Je me dis que franchement, elle est en rupture de bon sens pour ne pas reconnaître une petite trousse de toilette et son nécessaire. Dans une autre vie cette fille aura eu des démêlés graves avec un tube de dentifrice, c'est certain! En réalité, ils me prennent pour une extra-terrestre : "Comment vous n'êtes pas au courant? Vous n'avez pas le droit d'avoir dans l'avion ni crème, ni bouteille d'eau, ni...." Me voyant perplexe et de bonne foi, ils me demandent d'où je viens. Et là... comprenant l'ampleur de mon décalage, je me contente de répondre évasivement et de pointer un horizon imaginaire. Je m'entends dire d'une voix sourde : "De là-bas".

Si cette entrée en matière ne suffisait pas, une nuit d'avion parvient, à tout jamais, à dégoûter du voyage par les airs. Nous sommes entassés comme dans une bétaillère. Dans mes souvenirs, les sièges n'étaient pas aussi exigus. Ils ont bardé le dossier devant nous d'électronique. Télévision individuelle, télécommande, films à volonté et jeux vidéo sont là pour nous faire oublier qu'au rythme où la technologie augmente l'espace du voyageur rétrécit! A l'arrivée à Orly, un autre monde nous attend. Un monde d'affiches plus éloquentes les unes que les autres, nous avertissent des dangers de la grippe aviaire, du risque de laisser ses bagages sans surveillance et j'en passe... Puis nous sommes bombardés d'appels à la dépense : les pubs. Que de sollicitations! Nous trouvons une France triste et peureuse. Quelque chose a changé. Est-ce nous? Est-ce le monde? Les médias ne semblent voir que le négatif et dédier leurs pages et leurs écrans à tout ce qu'il y a d'effrayant. Pourquoi n'ouvrent -ils leur rédaction qu'au scandale? Pourquoi ne se concentrent-ils pas sur l'immense troupe de gens formidables qui habitent ce pays? La majorité d'entre eux sont nantis de bonnes intentions, d'initiatives, d'espoirs, d'envies. Heureusement, tout cela n'est qu'une vitrine. La plupart des gens auxquels nous parlons nous disent ne pas entendre et ne pas lire tout ce qu'ils tentent de nous faire croire. Ouf! Nous abandonnons rapidement le sentier du tout venant et nous nous consacrons à l'affection et à l'amitié qui nous attend en Métropole. Quel bonheur que de retrouver au bout de trois ans ces visages et ces sourires. Merci à vous tous pour votre présence et votre gentillesse. C'est un réel baume pour le coeur. A notre retour sur le bateau, nous n'embarquerons que cela. Et une surcharge de bagages de 20 kilos...

Bizarrement, lorsque nous retrouvons notre Etoile, nous n'avons pas hâte de la remplir de la surcharge, mais de l'alléger par tous les moyens. En trois ans, il y a eu du relâchement à bord. Son embonpoint la fatigue. Cure d'amaigrissement est décrétée par l'équipage. Le principe est simple, il faut extraire le superflu et ne garder que l'essentiel. Et là, c'est à nouveau un crève-coeur! Comment décider de ce qui nous sera désormais inutile? Il faut trancher dans le vif du sujet! Les vêtements font les premiers les frais de cette nouvelle loi étoiledelunesque! Puis, les bouquins. Les bouts de bouts (nom marin pour cordages) suivent d'un pas guilleret. La baille à mouillage s'allège. La caisse à outils du Cap subit un dégraissage sans état d'âme. Nombreuses babioles qui nous paraissaient irremplaçables disparaissent. En quelques jours l'Etoile retrouve une ligne de flottaison acceptable. Autour d'elle, nous avons sans doute fait des heureux. Certes, elle ne retrouvera pas sa taille de jeune fille, mais nous espérons bientôt tester sur l'eau la différence. Patience... Avant de reprendre la mer et après cette évacuation sommaire. Nous passons aux ablutions de notre Etoile! A quai, nous bénéficions d'une borne d'eau douce, tout doit rutiler! Nous commençons par les fonds du bateau.. Dom ne passe pas dans les recoins, il est trop costaud! Il faut un petit gabarit! "Mauvaise pioche!" Armée d'une brosse à dent je me retrouve pendant plusieurs jours courbée, couchée, aplatie, déhanchée à passer ma brosse à dent sur toutes les soudures afin de les nettoyer et de les inspecter. Imaginez-vous passer 13 mètres 74 de long à la brosse à dent? Comme supplice je ne connais pas mieux. "Et dire qu'on appelle cela de la plaisance!" Nous parvenons au summum de la torture lorsque nous entreprenons d'ouvrir les réservoirs d'eau. On se demande qui a bien pu avoir cette idée folle??? Deux soutes d'une capacité de 450 litres attendent nos bons soins. Ces réservoirs ne sont pas d'un seul tenant. Ce serait trop simple! Afin d'éviter qu'en mer nous ayons deux fois 450 litres qui se baladent en un bloc, les réservoirs sont compartimentés. Et là, on se rend compte que le corps humain est drôlement mal adapté à ce type de travail. Je rêve d'avoir des bras en caoutchouc et des mains munies de petits yeux télescopiques tels les crabes de sable. Pas possible? Il nous faut donc nous résigner à nous allonger tels des fakirs sur une succession de regards de 30 centimètres carrés bordés de vis traversantes. Celles-ci portent rudement bien leur nom, car elles ne se contentent pas de transpercer une épaisseur d'aluminium de plus de 8mm, mais également ma salopette en jeans et ma cuisse! Une fois installés, il ne nous reste plus qu'à passer la tête dans le-dit regard et à se contorsionner le bras afin de passer la main munie d'une brosse à dents, seul ustensile capable d'opérer dans un tel endroit. Pendant ce temps, Dom s'évertue à se massacrer le dos, les mains et bien d'autres choses encore en tentant de persuader le moteur d'annexe à redémarrer. L'alternateur lui pose des énigmes mécaniques et électriques dont lui seul a le secret! Bref, nous nous amusons comme des petits fous!

Notre Etoile inspectée et bichonnée, il est temps à présent de penser un peu à nous. A croire que nous aimons nous faire souffrir pour ensuite déguster toutes les joies d'une escapade. Cela pourrait se nommer : "la théorie de la facture!" Nous pensons tout connaître de cette île. Et pourtant, aux vues des possibilités qu'elle offre, il nous faudrait consacrer chaque semaine au moins une sortie pendant plus de 2 ans afin d'avoir eu la sensation de la connaître intimement. Notre escapade débute par le "Grand Sud". Impossible d'aller plus au Sud, nous marcherions sur l'eau!

La Martinique resplendit : les casses sont en fleurs! C'est une chance tant leur floraison est courte. Ces arbres portent le joli nom d' "averses d'or" lorsque leurs fleurs sont jaunes. En Martinique la floraison des casses est rose. Alors que les feuilles sont tombées, des fleurs cotonneuses d'un rose délicat envahissent l'arbre. Toutes les haies des pâturages, tous les bords de route sont roses. Au gré de l'alizé, une neige de pétales envahit les routes. Détail léger pour une grande enjambée dans le temps. Ces fleurs nous propulsent 17 ans plus tôt lors de notre première visite, elles illuminaient déjà la campagne martiniquaise. Une floraison qui fait le grand écart entre le présent et nos souvenirs. Peu de choses ont changé. Quelques ronds points, quelques immeubles ou résidences supplémentaires ? Mais ces fleurs foisonnantes, éclatantes de rose sur fond d'azur céleste sont aujourd'hui fidèles à l'image d'hier. Tout au long de notre balade, souvenirs et réalité s'entremêlent. Ce fil conducteur rose s'étiole en pétales volatiles et nous entraîne sur la route de Crève Coeur.

Le site abrite les ruines d'une ancienne sucrerie, aujourd'hui mangée par la végétation. Au-delà des restes de la prospérité d'autrefois, un sentier s'engage sous une épaisse forêt et nous mène par des pentes un peu raides vers le sommet. Les gambettes nous rappellent que nous ne les avions plus sorties depuis longtemps! Aïe, aïe, aïe!!! Là-haut, un ciel de grains nous attend. A nos pieds, la campagne, la Martinique profonde et paisible s'étalle jusqu'à l'océan. Le ciel s'assombrit et dans le canal qui sépare Sainte Luncie de la Martinique une coulée de lumière vive s'abat sur l'océan. L'imagination va bon train! On dirait que les 4400 reviennent! (Série de science-fiction) Le grain nous évite et nous laisse descendre le dénivelé de Crève Coeur au sec. Heureusement, car en cas de pluie forte, le chemin se transforme en vrai torrent de boue. Au bout de la balade, la "Maison de Maître". Ou du moins un reste de chambranle de fenêtre qui offre un panorama inimitable sur le morne que nous venons de gravir.

Plus au Sud, la route nous mène à la plus célèbre plage de la Martinique : les Salines. C'est sans doute la carte postale la plus vendue de l'île. Et pour cause... Un croissant doré de sable fin, frangé d'une des plus belles cocoteraies de l'île où vient mourir une écume scintillante s'étire sur 6 kilomètres au bord de la mer des caraïbes. Connaissez-vous plus stéréotypé? Difficile! Les Martiniquais aiment s'y retrouver. En fin de semaine, tout le monde se mêle sans distinction de couleur, de taille, d'avis ou de parti pris à l'ombre des palmes frissonnantes des cocotiers. Les locaux s'installent : hamac, toile de tente, tables, chaises, barbecue. Une organisation qui sent bon la joie de vivre. Elle s'inspire directement des alizés et du jus de canne à sucre. Elle se régale aussi de poulet boucané, d'accras, de boudin de lambis et de sorbet coco. Ici, le rire sonore d'un joueur de dominos, là, le souffle léger de la sieste, plus loin les câlins discrets d'un couple lové au creux de l'écume de la houle. A l'ombre des cocotiers, le commerce s'installe. Des lolos (restaurants improvisés) proposent les spécialités locales. Les tables bancales sont prises d'assaut par une horde de touristes affamés par la baignade. Les "ti blancs", casquettes sur la tête, joues rouges, tee-shirt scandant les beautés de la Martinique, appareils photos en bandoulière offrent à leur palais novice la palette des saveurs créoles. Planteur pour Madame. Ti punch pour Monsieur. Dès la première goulée, les joues s'empourprent et le rire prend de l'assurance. Dans leur assiette : boudins créoles et crabes farcis tentent de leur remettre les idées en place. Une brochette de crevettes pour la majorité, langouste pour les plus audacieux et un flan coco pour achever la bête! Après ces agapes et à peine recalés sur l'horaire local, ils viendront grossir les rangs des "hamaqueurs" des Salines! En fin de compte, ils sont prêts à expérimenter la vraie ambiance locale!

J'espère qu'un jour ils prendront le temps de partir à la découverte des trésors du Sud. Au-delà des Salines, il existe un trésor. L'extrême Sud de la Martinique est sauvage. Le littoral s'arcboute et lutte contre les assauts permanents de l'océan. Celui-ci dessine au gré des vents un rivage découpé, si déchiré qu'il paraît tourmenté. Les lieux dits annoncent le programme : la Savane Des Pétrifications, la Table Du Diable, la Pointe D'Enfer! Ici, plus aucune voiture, pas de complexe hôtelier, pas de restaurant ni de snacks ou de bars. Un sentier de randonnée parcourt le littoral où la nature règne seule. Bien que mal chaussée, nous décidons de le suivre. Allez comprendre... Une Marine à terre, ça joue les pin-up : sandales et paréo... C'est d'un pratique pour la randonnée! Au diable la coquetterie! Nous sommes hâppés par le paysage entre savane et océan quelle magie! Aujourd'hui, le ciel est sombre et menaçant. Il s'harmonise parfaitement à l'atmosphère que dégage le paysage. Il ajoute une autre dimension, quelque chose d'authentique. Nous ne sommes plus dans la carte postale de rêve : eaux émeraudes, horizon scintillant, plage étincelante. Tout dégage une force, un caractère sincère et spontané. Un panorama sans fioriture.

Côté terre, un étrange désert dégage une atmosphère figée. La végétation rejetée vers les bordures du littoral cède sa place à un univers minéral. Ici, une terre dépouillée est jonchée de blocs de jaspe polychrome. Des teintes jaunes, rougeâtres, noires surgissent du gris et de l'ocre ambiant. Parfois l'on décèle la présence de calcédoine. Je rêve de trouver l'ombre de la trace d'une opale... Paraît-il que ce sol en recèle. Mais il faut faire attention où l'on pose les pieds. Par endroits, les Coussins de Belles Mères jonchent le sol. (Nom malicieux donné aux cactus raquettes!) En face de la Savane, les souvenirs nous assaillent. Le sentier nous entraîne sur les traces de la Table Du Diable. Là, nous remontons le temps. Ce rocher est la première terre que nous avons contournée après 21 jours de traversée océanique. Aujourd'hui, nous la contemplons tranquillement en Terrien d'occasion. Au large, comme lors de notre arrivée en 2004, les grains s'acharnent et donnent à l'océan la couleur grisâtre d'une mauvaise humeur caractérisée.

De plages en falaises, les panoramas subtils et surprenants nous envoûtent. Des Salines au Cap Macré en passant par l'anse Trabaud, tout est à prendre, rien n'est à oublier! La plupart du temps, nous sommes seuls. Plages, sentiers, falaises se succèdent. Parfois, au détour d'un chemin, un moulin désaffecté évoque discrètement les fastes sucriers d'antan. La voûte des nuages se déchire et laisse filtrer le soleil. Aussitôt, les teintes émeraude rivalisent avec le turquoise. Le regard court sur l'horizon comme sur un champ de paillettes dorées. L'océan bouillonne. Les palmes des cocotiers luisent, comme lustrées par les pluies qui viennent de passer. L'alizé souffle fort. Il escarmouche mes lunettes d'embruns. Quelle bouffée d'énergie!

Au bout du voyage, une petite chapelle sans prétention est érigée pour Notre Dame de la Rose des Vents. Elle suscite en nous une émotion vive. Elle est ouverte. A l'intérieur, l'alizé diffuse un air frais salvateur. Devant l'hôtel de la Vierge, des bougies allumées l'honorent. Surprenant, nous n'avons rencontré personne et pourtant, la flamme est entretenue. Nous sommes impressionnés et heureux de voir un endroit laissé en libre accès à tout un chacun. C'est formidable. Nous aimerions voir plus souvent ce genre d'endroit respecté de la sorte. Pas de barreaux, pas de porte fermée. Tout est ouvert. Que du bonheur!

Ici se termine notre balade sur la côte orientale de l'île. Mes sandales agonisent et nous sommes repus d'images plus merveilleuses les unes que les autres. La rive battue par les flots, au caractère marqué par sa résistance face aux éléments a imprimé pour toujours une image forte dans notre boîte à souvenirs.

Je vous rassure, nous ne nous sommes pas limités à cette simple balade sur l'île. Mais la lettre du mois subirait une inflation de caractères si je devais vous conter la Martinique de la Table du Diable à Grand Rivière qui est le bout du bout du Nord de l'île. Laissez-moi le temps de vous concocter un article qui vous édifiera un panorama complet de l'île...

A bientôt
Nat et Dom de L'Etoile de Lune


La photo du mois: Point de repos éternel à Macouba

Le cimetière bénéficie de la plus belle vue de Macouba sur l'Océan. En haut de sa falaise, il est l'endroit idéal pour établir antennes de télévision et paraboles... Les locataires du dessous vont-ils s'en plaindre?


La vaseline pure pour les bois qui craquent

Au mouillage dans le roulis, la plupart de nos bateaux craquent. La boiserie soumise à l'épreuve de l'humidité et de la chaleur travaille. Ceci-dit, elle pourrait le faire en silence! Le moyen le plus sûr de lui couper l'envie de craquer pendant la nuit est la vaseline. Les pots de vaseline de 100 grammes se trouvent dans toutes les supérettes à moins de 1,5 euro. Un pot permet de "tartiner" les boiseries d'un bateau entier. De plus, la substance n'abîme pas du tout le bois, au contraire elle le lustre. Il suffit d'enduire toutes les intersections de planches, ainsi que les angles et les coins suspects. Cela n'empêchera pas le bateau de rouler, mais au moins il le fera en silence!
Bonne nuit!


Texte écrit par Nathalie Cathala et mis en page par Dominique Cathala en Février 2007 - Tous droits réservés
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